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PSG : Yepes - "Je vais devoir penser à mon avenir"

Publié le 22 Mai 2008 à 09h06 par Ludovic FRANCISCO
PSG : Yepes -
Après Armand et Landreau, c'est au tour de Mario Yepes d'exprimer des velléités de départ. Dans une interview accordée ce matin au "Parisien", le défenseur central annonce un départ probable car, dit-il, aucune proposition de prolongation ne lui est encore parvenue. En tous cas, le Colombien sait ce qu'il vaut : il lui reste "trois saisons dans les jambes."

Mario Yepes revient d'abord sur une saison galère, qu'il aura débutée comme remplaçant au bénéfice de Bourillon avant d'assister à la disgrâce de ce dernier. Le joueur revient sur cet épisode : "En début d'année, Paul Le Guen a annoncé qu'il ferait confiance aux joueurs qu'il avait fait venir. Je me suis retrouvé remplaçant sans plus d'explications. Je ne voulais pas perturber Camara et Bourillon avec mes états d'âme, j'ai décidé de me taire. Sur le banc de touche, je ne pouvais rien faire. Tous les jours, je travaillais comme un gamin en espérant que mon heure vienne. Attendre le douzième match de L1 (NDLR : en réalité la 11e journée, contre Valenciennes) pour être titulaire, ça a été très long, très difficile. C'est mon plus mauvais souvenir. Tout ceci appartient au passé. Le PSG reste en L 1, je pars avec l'esprit libre."

Toujours très habile dans sa communication, le Colombien fait mine de faire ses adieux aux supporters. La vérité, c'est qu'il fait un appel du pied à la direction du club, sous la forme d'un chantage plutôt subtil : "C'est mon dernier match avec le PSG. J'ai dit depuis longtemps aux dirigeants que je voulais rester à Paris. La vérité aujourd'hui, c'est qu'on ne m'a rien proposé, donc je m'en vais. Je sors de mon silence pour dire au revoir et merci aux supporteurs, qui m'ont toujours soutenu. Je pense aussi aux employés du club qui m'ont aidé : les Tontons du camp des Loges qui s'occupent de nos affaires, les secrétaires, Thierry Princet (NDLR : l'intendant). Michel Moulin m'a dit qu'il voulait me voir s'il devenait président. On verra... Jusqu'à samedi soir, je m'implique à fond pour le PSG, comme je l'ai toujours fait. Après, je vais devoir penser à mon avenir. J'intéresse du monde. C'est normal, je suis libre, donc une bonne affaire. J'ai 32 ans, je suis toujours en forme et il doit me rester trois saisons dans les jambes."

"En quatre ans, je n'ai jamais eu le même défenseur central à côté de moi deux saisons de suite"

L'ancien international n'est pas tendre à l'égard du précédent président : "On a frôlé la relégation car trop d'erreurs ont été commises depuis deux ans. La précédente direction n'a pas su se remettre en question. L'arrivée de Michel Moulin nous a fait beaucoup de bien et on s'est sauvés. Contrairement à Alain Cayzac, il n'a parlé que de l'équipe, pas de lui. Je n'aime pas critiquer les absents, mais on ne quitte pas son poste à quatre journées de la fin alors que le club est relégable. A ce moment-là, le PSG avait besoin de tout le monde." Mais Alain Cayzac n'est pas le seul à en prendre pour son grade, c'est à une politique plus globale que le joueur s'attaque. Pour le prouver, le défenseur âgé de 32 ans cite l'exemple de la défense centrale : "Il n'y a aucune stabilité à Paris. En quatre ans j'ai connu quatre entraîneurs (NDLR : Halilhodzic, Fournier, Lacombe, Le Guen), quatre présidents (Graille, Blayau, Cayzac, Tahar). Je n'ai jamais eu le même défenseur central à côté de moi deux saisons de suite : Pierre-Fanfan, Rozehnal, Armand en alternance avec Traoré et enfin Camara. Trois ou quatre joueurs en fin de contrat vont partir, il faudra les remplacer. L'effectif est un peu juste, avec beaucoup de jeunes, il faudra trois ou quatre renforts supplémentaires. En tout, il faut recruter six à huit joueurs de qualité, puis les garder. C'est le prix à payer pour ne plus jouer le maintien."

Mais il l'avoue lui-même, l'actualité du club dépasse les petites contrariétés personnelles. Samedi, il s'agira d'aller arracher un nouveau titre. "Il faudra tout donner une dernière fois pour aller chercher la Coupe de France. Nous ne sommes pas favoris. C'était déjà le cas en 2006 contre Marseille (victoire 2-1), mon meilleur souvenir avec le PSG. On doit s'appuyer sur les choses positives de nos quatre derniers matchs en L 1 (NDLR : huit points sur douze possibles). C'est la première fois de la saison qu'on tient ce rythme. Nous sommes sur une bonne dynamique, l'équipe est soudée. Avec le même état d'esprit, on peut battre Lyon."

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