Ginola se dit très intéressé par le PSG : "Je l'avais déjà dit à de précédents présidents (Francis Graille et Alain Cayzac). Ils étaient d'accord avec mes idées mais n'ont pas prêté attention à ma candidature. Peut-être que cela leur faisait peur. Que c'était trop différent de ce qui était en place. Ça a été comme un coup d'épée dans l'eau. Aujourd'hui, j'ai toujours cette volonté d'aider le PSG. La solution serait d'arriver par une autre porte."
L'ancien joueur parisien compte arriver avec des soutiens financiers : "Pour insuffler une dynamique positive, il faut une proposition financière, un business plan. Il faut se rendre compte que le PSG a besoin d'être restructuré et de repartir sur des bases solides. Le club est sauvé mais il ne doit plus jamais se retrouver dans ce genre de situation à l'avenir. (...) Un plan de restructuration générale passe forcément par des pleurs. On efface tout et on repart à zéro. Voilà! Il faut des idées novatrices... (...) Il faut du sang neuf. Des gens qui travaillent avec le même feeling. La nouvelle équipe, que ce soit l'entraîneur, le directeur sportif ou le manager général, doit travailler en osmose. Le plan, c'est : premièrement, apporter de l'argent pour acheter des joueurs et restructurer dans des bonnes conditions ; deuxièmement, recréer un esprit famille et retrouver la motivation à tous les étages. Il n'y aura pas de passe-droit, pas de copinage avec les agents. Il faut que ça mouille le maillot dans les bureaux comme sur le terrain. Voilà les grandes lignes. Evidemment, il y aurait énormément de changements. Je ne suis pas énarque, mais je sais que l'intérêt d'un club c'est de trouver les perles rares qui vont être bon sur le terrain et lui faire gagner de l'argent après. Or, depuis des années, la politique de recrutement n'est pas à la hauteur du PSG. C'est un échec."
Quid de Johan Cruyff, que le natif de Gassin avait déjà évoqué dans une interview, il y a quelques mois ? "Je n'ai jamais dit que j'avais un accord avec Johan Cruyff. C'est quelqu'un que je connais. On a toujours eu beaucoup d'estime l'un pour l'autre, au foot comme dans le golf. Je ne vais pas extrapoler sur des choses impossibles. J'en ai parlé avec un autre entraîneur proche du PSG. Avec des personnes très intéressées. Mais aujourd'hui, je ne vais pas arriver la fleur au fusil en me présentant comme celui qui va sauver le club. Il n'y a pas de vérité. En plus, j'ai connu des soucis dans ma carrière et je me pose des questions sur la manière dont pourrait être perçu mon retour dans le foot français."
"El Magnifico" a tenté de joindre Sébastien Bazin, représentant de l'actionnaire principal, Colony Capital : "Je l'ai appelé à son bureau, j'ai eu sa secrétaire. J'ai laissé mon numéro mais je n'ai jamais eu de nouvelles. Je ne me fais pas d'illusions. C'est quelqu'un de très occupé..."
Enfin, lorsqu'on lui demande les raisons des difficultés connues par Alain Roche et Paul Le Guen, dont il a été le coéquipier au PSG, Ginola botte en touche : "Alain Roche est un garçon avec beaucoup de compétences que j'apprécie énormément. Paul aussi. Au cours de ma carrière, on m'a toujours encensé ou détruit. J'en retiens qu'il faut assumer les bonnes choses avec humilité mais aussi les mauvaises. Aujourd'hui, il faut du changement à Paris. Depuis onze ans, le club ne suit pas une trajectoire normale. Je veux faire que le PSG gagne et soit vu comme un club conquérant. Même s'il me faut trois ans, je vais me battre pour trouver des fonds à droite, à gauche."