Peu de monde le sait, mais le 29 mars dernier au Stade de France, en marge du déploiement d'une banderole devenue peu après affaire d'Etat, le Paris Saint-Germain a remporté un titre, son troisième dans cette compétition après ses victoires en 1995 et 1998. Alors qu'il était à la peine en championnat (la finale s'était déroulée quelques jours avant un match capital face à Strasbourg), le club parisien a confirmé qu'il était avant tout une équipe de coupes.
Tout au long de la saison, le contraste fut en effet saisissant entre un collectif semblant souvent submergé par la pression en L1 (notamment au Parc) et celui que l'on put voir libéré lors des matches à élimination directe, avec le petit plus de réussite faisant souvent la différence. Au niveau individuel, Pauleta s'est démarqué en réussissant l'exploit d'inscrire (au moins) un but à chaque tour de la compétition, mais tous les joueurs ont contribué à cette victoire, de Landreau stoppant un penalty décisif en huitièmes à Mendy inscrivant le but du sacre, en passant par N'gog, inscrivant ses premiers buts en pro dans la compétition, ou Diané, libérant les siens face à Valenciennes.
Au final, cette victoire permit d'inscrire une nouvelle ligne au palmarès du Paris Saint-Germain, même si elle passa relativement inaperçue face au scandale politico-médiatique que provoqua « l'affaire de la banderole ». Malgré cela, et le fait qu'il ne s'agisse effectivement ni de la plus belle, ni de la plus prestigieuse des coupes, cette finale restera un des rares moments de bonheur pour les supporters parisiens cette saison, et permettra au club de participer à la Coupe d'Europe l'année prochaine. En espérant que les différentes procédures d'appel lui permettront d'également participer à la Coupe de la Ligue, et d'ainsi pouvoir défendre son titre, gagné sur le terrain.
Le parcours :
Tout avait commencé par un difficile déplacement à Lorient en septembre, le club breton réalisant un bon début de saison, et étant intraitable à domicile. Les Parisiens avaient magnifiquement surmonté l'obstacle, en s'imposant largement 3-0, grâce aux deux premiers buts de N'gog en pro, et à un but de renard de Pauleta.
En huitième de finale, Paris avait peiné au Parc face à Montpellier, pensionnaire de Ligue 2, Landreau ayant stoppé un penalty alors que le score n'était que de 1-0 pour les Parisiens. Déjà auteur du premier but, Pauleta avait assuré la qualification en doublant la mise en fin de match. Un but très symbolique pour l'attaquant portugais, qui atteignit à cette occasion la barre des cent buts marqués sous le maillot parisien, rejoignant ainsi Rocheteau en tête du classement des buteurs du club.
En quart de finale, les Parisiens surfèrent sur la vague de leur bon mois de janvier pour étriller Valenciennes 4-0, malgré une rencontre disputée à dix pendant quatre-vingt cinq minutes, suite à l'expulsion précoce de Yepes. Les Parisiens avaient déjà ouvert la marque par Pauleta sur penalty, et avaient su résister en première mi-temps, avant de profiter des contres en deuxième, par Diané deux fois, puis par Rothen.
N'ayant toujours pas encaissé de but dans la compétition, le PSG reçut Auxerre en demi-finale. Dans une belle ambiance, les Parisiens menèrent rapidement 2-0 et gérèrent tranquillement, jusqu'à ce que Landreau, traversant alors une crise de confiance, ne commette ce qui restera sans doute comme sa plus grosse bourde sous le maillot parisien. En claquant un ballon a priori anodin sous sa transversale, il relança des Bourguignons jusqu'alors inoffensifs. Les supporters étant habitués à voir leur équipe s'effondrer psychologiquement, la pression fut grande pendant quelques minutes. Fort heureusement, Mendy libéra le Parc à dix minutes de la fin du match, et le but des Auxerrois en toute fin de match resta anecdotique.
Forts de ce beau parcours, les Parisiens retrouvèrent les Lensois en finale, pour un duel de mal classés qui pourrait avoir une incidence sur la fin de saison des deux concurrents au maintien. Pauleta concrétisa la domination parisienne de la première mi-temps, d'un lob astucieux et magnifiquement dosé. Au retour des vestiaires, l'équipe de la capitale retomba dans ses travers, et subit les assauts des Sang et Or, jusqu'à ce que l'inévitable égalisation arrive. Après de nouvelles situations chaudes pour les Lensois, le match s'équilibra, les Parisiens reprenant même le dessus en fin de rencontre. Vint alors la quatre-vingt-douzième minute : Luyindula, bien lancé par Diané, fut légèrement accroché par Hilton et s'écroula. L'arbitre prit ses responsabilités et accorda un penalty synonyme de balle de match aux Parisiens, qui ne laissèrent pas passer l'opportunité, par l'intermédiaire d'un Mendy particulièrement serein.
Les Parisiens purent alors savourer leur victoire le temps d'une soirée, avant de se reconcentrer sur le plus important : le maintien du club en Ligue 1.
Bilan :
5 matches joués, 5 victoires, 14 buts marqués, 3 encaissés.
Buteurs parisiens : Pauleta (6), Diané, N'gog, Mendy (2), Rothen, Yepes (1).
Retrouvez également les autres bilans de la saison 2007-2008 :
Les chiffres du PSG en L1 (http://www.planetepsg.com/index.php?page=news&id=10163)
Le film de la saison en CFA (http://www.planetepsg.com/news-10169-jeunes_bilan_07_08_cfa_le_film_de_la_saison.html)
Analyse et bilan statistique en CFA (http://www.planetepsg.com/news-10170-jeunes_bilan_07_08_cfa_analyse_et_bilan_statistique.html)