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PSG : Bilan 07-08 : Ceará, le mirage est passé

Publié le 04 Juin 2008 à 16h50 par Ludovic FRANCISCO
PSG : Bilan 07-08 : Ceará, le mirage est passé
Après avoir été l'une des rares satisfactions parisiennes de la première partie de saison, tout à la fois apprécié des supporters et défendu par Le Guen, le Brésilien venu de Porto Alegre va véritablement s'effondrer par la suite. Aujourd'hui, son cas laisse perplexe. Capable de beaux gestes, il est néanmoins largement responsable de la saison catastrophique du club en Ligue 1.

Transféré au PSG le 31 aout 2007 contre une indemnité de 2,5 millions d'euros versée à l'Internacional Porto Alegre, Marcos Ceará quitte le Brésil sur un titre prestigieux, obtenu un an plus tôt : le mondial des clubs, face au FC Barcelone. Durant cette "finale" opposant les deux meilleurs clubs d'Europe et d'Amérique du Sud, le latéral droit neutralise parfaitement Ronaldinho. Ce fait d'armes contribue largement à la renommée naissante d'un joueur déjà mur. A son arrivée à Paris, Le Guen loue déjà la polyvalence de Ceará. Roche déclare quant à lui : "C'est un joueur appliqué, sérieux. Ce n'est pas un dribbleur comme Cafu ou Maicon mais il sait centrer et tirer les coups francs. Il a la même aisance technique que Paulo Cesar et il est plus rapide". Valdo, qui a participé à sa venue, assure que Ceará est "un bon joueur et un grand professionnel. Il est très fort dans sa tête, possède une puissance physique énorme et il sait jouer au ballon."

Il prend rapidement la place de Mendy

Quinze jours plus tard, le joueur fait ses grands débuts en L1. A la 84e minute de Monaco-PSG, le 16 septembre 2007, il remplace Diané. Titularisé dix jours plus tard en 16e de finale de la Coupe de la Ligue, contre Lorient, il ne quittera plus son poste de la saison, au grand dam de Mendy. Ses premières sorties sont convaincantes. Contre Rennes (1-3), pour son second match de Ligue 1 comme titulaire, il inscrit le seul but de son équipe. A Valenciennes, il effectue une prestation sans fioritures, se montre utile au collectif, propose des solutions et tente même sa chance de loin. A Strasbourg, il se signale même par un centre qui se transforme en but, à la faveur d'une maladresse de Rodrigo. On se dit que Paris a fait une très bonne affaire et que Mendy peut se faire du mouron.

Premières frayeurs

Cependant, la trêve internationale de novembre ne lui fait visiblement pas de bien. Des lacunes défensives et des problèmes de communication (il ne parle pas le français) commencent à se faire jour. De plus, Ceará peine incontestablement à maîtriser son adversaire direct, comme c'est le cas à Nice, où Hellebuyck et Kone se baladent. Heureusement, comme tout footballeur brésilien qui se respecte, il compense par son jeu offensif, se permettant de belles montées, toujours à bon escient, et produisant un minimum de déchet technique. Mais contre Caen, les certitudes du défenseur lui jouent des tours. A la suite d'une relance de Landreau, il tente de crocheter, trébuche et se fait subtiliser le ballon par Florentin, qui n'a plus qu'à ajuster le gardien.

Une proie facile pour les attaquants véloces

Ceará devra attendre 2008 pour retrouver un niveau plus consistant. Contre Lens, face à Metz ou à Lille, par exemple. Mais c'est un feu de Bengale. Car en championnat, le Brésilien renoue vite avec ses travers, en particulier à l'extérieur. A Bordeaux, son placement défensif handicape fortement l'arrière-garde parisienne qui, Camara en tête, ne manque pas de le lui signaler. Des joueurs comme Dia (Nancy) ou Mansaré (Toulouse), Thomert (Rennes) ou N'Daw (Sochaux) le tournent en ridicule. Plus problématique : en phase offensive, il n'apporte plus et manque de plus en plus de relances.

Meilleur en coupes

En compétition à élimination directe, ce n'est pas le joueur défaillant que l'on veut bien décrire. En Coupe de la Ligue plus particulièrement, il fait preuve d'activité et tente de beaux gestes. Aligné milieu droit à Montpellier (pour une des trop rares fois de la saison), il adresse une de ses deux uniques passes décisives de la saison. A Valenciennes, il réussit un coup du sombrero suivi d'une frappe du droit, laquelle s'achève malheureusement dans les bras de Penneteau. Contre Lyon, pour le dernier match de l'année en finale de la Coupe de France, il laisse également une bonne impression, malgré la présence de Benzema devant lui qui avait tout pour lui faire passer une sale soirée.

Un futur incertain

Au final, que penser de Ceará ? Que vaut-il réellement ? L'enjeu l'a-t-il paralysé à un moment ou à un autre ? Sur ce que l'on a vu de lui dans la première partie de la saison, cette hypothèse n'est pas à exclure. Reste que ses largesses défensives, bien réelles, demeurent problématiques. Ses statistiques offensives sont par ailleurs loin de rééquilibrer la balance. La saison prochaine nous fournira des éléments de réponse à ces questions. Mais si le Paris Saint-Germain décide de faire table rase d'une bonne partie de son effectif, le Brésilien aura sans doute bien du mal à conserver sa place.

Les stats de Ceará cette saison :

- 39 matches joués (37 en tant que titulaire), 3 300 minutes disputées.

- 1 but (dont 1 en Ligue 1), 2 passes décisives.

- 2 cartons jaunes (dont 2 en Ligue 1), 0 carton rouge.

- Moyenne annuelle Planète PSG : 4,87.

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