Porte-bonheur des Rouge et Bleu et grand artisan du maintien en fin de saison dernière (Paris ne s'était incliné qu'une seule fois en sa présence), Jérémy Clément confirme dès l'entame de la saison 2007-2008 qu'il est bien devenu la plaque tournante de la formation parisienne. A Lens, au Mans, contre Lille, face à Marseille ou Monaco, il effectue des rencontres de très bon niveau. Qu'il soit seul à la récupération ou placé au côté de Digard, c'est par lui que transitent tous les ballons, qu'il relance de façon toujours très propre. Défensivement, il est impressionnant : il ratisse toute la largeur et colmate les brèches avec succès.
Le trait d'union entre la défense et l'attaque
Il faut attendre la fin septembre pour observer une légère baisse de régime, comme en attestent ses prestations contre Lorient ou contre Rennes. Mais celle-ci est très passagère. Après la trêve internationale d'octobre, revigoré, il repart de plus belle. Contre Lyon, face à Nancy ou à Strasbourg, il affiche une capacité étonnante à répéter les efforts et à exercer un pressing de tous les instants. Son abattage est bluffant. Clément devient tout simplement indispensable à l'équipe, notamment lorsque celle-ci évolue en 4-3-3 : c'est lui qui fait la relation entre la défense et les milieux relayeurs. Bien qu'il soit peu enclin à se porter vers l'avant, ses passes en première intention se révèlent terriblement déstabilisantes pour les formations mal organisées.
Quand Clément brille, le PSG ne perd pas
C'est en effet la constatation qui s'impose rapidement comme une évidence. On le vérifie du reste assez rapidement en 2008 contre Valenciennes (4-0) et Auxerre (3-2), en Coupe de la Ligue, ou encore contre Metz (3-0) en championnat. En revanche, lorsqu'il lève le pied, la qualité du jeu parisien s'en ressent. On a pu l'observer en mars, lorsque le PSG s'est fait étriller à Bordeaux (3-0) et à Rennes (2-0). Jamais dans le tempo, manquant de clairvoyance, c'est un Clément qui paie à ce moment-là, sans doute, l'accumulation des matchs. Mais l'ancien joueur des Glasgow Rangers a parfois besoin de souffler pour revenir plus fort. Ce qu'il va très vite démontrer.
Le but de la consécration
En fin de saison, il est de nouveau le joueur infatigable qu'on lui connaît. Contre Auxerre, à cinq journées de la fin, il fait des ravages au milieu de terrain. Modèle de combativité, il ne cesse d'harceler le porteur du ballon avec ses jambes arquées. Lors de l'avant-dernière journée, face à Saint-Etienne, il obtient la récompense de tous les efforts répétés au cours de la saison pour le bien du collectif. C'est lui qui signe le but de l'égalisation et peut-être, au bout du compte, le maintien à ses coéquipiers, à l'aide d'un missile du droit dans la lucarne, lui le gaucher, lui qui signait là son deuxième but de toute sa carrière professionnelle.
Il doit apprendre à apporter le surnombre devant
Difficile de ne pas verser dans le dithyrambe lorsque l'on évoque le cas de Jérémy Clément. Pourtant, son jeu reste perfectible. Une fois le ballon récupéré et relancé, il se contente trop souvent de rester à sa place, privant le jeu parisien de solutions en phase offensive. C'est sa façon de jouer, conforme à son caractère discret. On l'a vu quelques fois au cours de la saison tenter de forcer sa nature. Pas facile. Mais à 24 ans, Clément a le temps de s'améliorer. En contrat avec Paris encore deux saisons, le n°6 a été récemment approché par Portsmouth. Selon certaines sources, il aurait choisi de poursuivre son séjour dans la capitale et serait donc sur le point de prolonger d'une année supplémentaire. Les supporters lui en seront grés : car depuis un an et demi, Clément surnage.
Les stats de Clément cette saison :
- 45 matchs joués (45 en tant que titulaire), 3 976 minutes disputées.
- 1 but, 1 passe décisive.
- 7 cartons jaunes (dont 6 en Ligue 1), 0 carton rouge.
- Moyenne annuelle Planète PSG : 5,57.
