"Là on touche pour moi le vrai problème. De toute façon Mbappé marque deux buts c'est le meilleur joueur du monde, Mbappé marque pas pendant un match c'est le pire joueur," explique Pierre Ménès en préambule.
"C'est le lot de Kylian depuis trois ans, moi je pense et je n'ai pas attendu le match de Lille, je le dis depuis le début de la saison, je vais peut-être exagéré le truc mais Mbappé n'est rien dans ce PSG, il ne fait pas partie du projet de jeu," ajoute-t-il.
"J'en veux pour preuve la différence de rendement entre le Mbappé du PSG et le Mbappé de l'équipe de France. Alors en équipe de France il a Théo Hernandez et non pas Lucas et il a Antoine Griezmann au milieu de terrain. Il n'a pas ça au PSG," nuance le journaliste.
"L'année dernière il y avait trois joueurs qui approvisionnaient Mbappé de bons ballons : Neymar, Messi et Verratti. Alors je sais la légende qui dit que Mbappé ne voulait plus de Verratti et Neymar mais connaissant Luis Enrique, s'il avait voulu garder ces deux joueurs, il n'en aurait pas eu grand-chose à foutre de l'avis de Mbappé," lâche Ménès.
"Force est de constater que ces joueurs n'ont pas été remplacés. J'ai bien regardé le match à Lille, il n'a pas un ballon dans le sens du jeu. Sauf quand il le reçoit à 50m avec trois défenseurs. Et je pense que ça commence à le saouler," explique Pierre Ménès.
"C'est quand même assez invraisemblable d'avoir un joueur de ce niveau, et c'est la faute de l'entraîneur, et de si mal l'utiliser. On le sait Enrique n'aime pas que son équipe joue la profondeur, or avec Mbappé le meilleur moyen de le trouver c'est de jouer la profondeur," regrette-t-il.
"L'exemple type c'est le long ballon d'Herandez qui entraîne le sauvetage de Sule, on voit sur le banc de touche Luis Enrique est fou furieux de ce ballon. Le problème est là," se remémore l'ancien journaliste de Canal+.
"Si Enrique ne travaille pas autour de Mbappé et c'est pas forcement en le mettant dans l'axe que ça changera quoi que ce soit, s'il n'arrive pas à mieux construire pour que Mbappé soit dans de meilleures conditions, ça entraînera un départ inéluctable," conclu Pierre Ménès.