Ses objectifs
Pour assurer les supporters de son implication, Villeneuve indique tout d'abord qu'il n'a "pas franchi le Rubicon pour glander" et qu'il sera "très présent au club."
Ses objectifs sont clairs, redonner le plaisir de jouer avec un outil de travail performant : "Les joueurs vont avoir un centre extrêmement élaboré avec un parking privé, une balnéo, un centre de musculation, des salles de convivialité. Je pense que ce sera prêt le 1er septembre." Une promesse également faite par ses prédécesseurs, sans résultat.
S'il déclare, au niveau de la cellule de recrutement, que "Roche et Pécout sont en accord et en osmose avec Paul Le Guen", il n'exclut pas de nommer un manager général ou un directeur général prochainement : "J'évalue et je me donne encore une ou deux semaines pour le faire."
Le mercato
Du point de vue des recrues, l'ancien dirigeant de TF1 dément avoir dévoilé des noms : "Je n'ai jamais cité aucun nom de joueur. Le seul que j'ai cité, c'est Zidane, mais il ne reviendra pas. J'ai parlé avec lui comme avec Didier Deschamps, Laurent Blanc..."
Mais il se déclare intéressé par le retour en France de joueurs comme Thuram qui est pour lui "un athlète de haut niveau que je connais parfaitement et qui est largement capable de jouer dans le Championnat de France et de tenir sa place. C'est quelqu'un qui a des valeurs et il peut être un excellent interlocuteur auprès des jeunes." Tout comme Giuly : "Je l'aime bien (...). Je me souviens du match qu'il a disputé contre Chelsea quand il était à Monaco. Le duo Rothen-Giuly fonctionnait bien, mais il y avait Evra derrière." Serait-ce une allusion aux performances d'Armand ?
En tout cas, l'ancien militaire est clair sur le profil des joueurs qui viendront au club dans le futur, ne se démarquant pas forcément de son prédécesseur : "Il y aura au moins deux trentenaires. Le PSG, ce n'est pas la carte Vermeil ! Rien ne vaut un mélange astucieux d'expérience et de sang neuf. (...) Il me faut de très bons jockeys et de très bons pur-sang aussi. Les jockeys, je n'en ai pas. Par contre, j'ai des pur-sang fantastiques : Chantôme, Camara, Sakho, Clément, Hoarau, qui arrive. C'est un jeune mec et il y en aura d'autres."
Sur les pistes mancelles Sessegnon et Basa, le président trouve les joueurs trop chers : "A ce prix-là, je pense que je peux faire revenir en France Franck Ribéry ou Nicolas Anelka." Avant d'ajouter avec plus de sérieux : "Ce sont des joueurs dont Le Guen a besoin. Basa est un excellent partenaire de l'axe central avec Camara, qui est une des valeurs fortes du PSG et qui va rester malgré l'intérêt de l'Atletico Madrid."
Pour le cas Pauleta, il indique tout juste qu'il "compte le rappeler dans un autre emploi."
A propos de la polémique dans laquelle il était engagé lorsqu'il avait indiqué que Paris cherchait un bon gardien, le natif de Beyrouth répond sans être vraiment convaincant : "Je n'ai jamais prononcé le nom de Mickaël Landreau. J'ai dit que Paris méritait un grand gardien. C'est ambigu, mais ça ne veut pas dire que je ne considère pas Landreau comme un grand gardien."
"Ne pas jouer le maintien !"
Enfin, il achève l'entretien en développant ses principales ambitions à venir pour le club : "L'un des objectifs est de redonner non seulement de la force à cette équipe, mais d'essayer de refaire de Paris un bastion. Qu'on ne vienne pas ici comme on rentre dans du beurre, je parle du jeu. (...) Il faut des résultats, mais il faut aussi construire et s'inscrire dans une perspective de résultats progressifs à trois ans." Et quand on lui pose la question de son objectif pour cette saison : "Ne pas jouer le maintien ! (...) Quand on aura constitué l'équipe, à ce moment-là, on fixera un objectif plus précis."