La période "canari "
Claude Makelele est né le 18 février 1973 à Kinshasa (République Démocratique du Congo, anciennement Zaïre). Mais il passa la majeure partie de son enfance en Région Parisienne où il débarqua à l'âge de quatre ans. A 16 ans, il rejoignit le centre de formation de Brest. Loin de sa famille, « Maké » ne se sentit pas à son aise mais retrouva le plaisir de jouer quand Nantes vint le chercher en décembre 1991 lorsque Brest fut rétrogradé administrativement en troisième division. Sous la houlette de Jean-Claude Suaudeau, il fut aligné en première Division la saison suivante, fit des apparitions régulières et resta pendant cinq saisons au bord de l'Erdre. Il remporta un titre de champion de France en 1995 et parvint à atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions en 1996, éliminé par le futur vainqueur, la Juventus Turin. En 1997, il quitta le FC Nantes pour rejoindre l'Olympique de Marseille. Mais l'expérience du côté de la Canebière tourna court et Claude dut se résoudre à quitter la France pour tenter une première expérience à l'étranger...
Il franchit un palier en Espagne
Ne voulant pas bruler les étapes, Makelele se dirigea vers le club du Celta Vigo en 1998, pas reconnu pour être un grand club mais qui lui permit d'acquérir une solide expérience dans un championnat réputé. Durant deux saisons, il s'avéra être un des meilleurs milieux de terrain de la Liga et termina 5e lors de sa première saison aux côtés de joueurs comme Dutruel, Mostovoï, Karpin ou encore Michel Salgado. C'est la période dorée du club galician et Makelele fut un taulier de ce renouveau. Sa deuxième saison confirma son talent mais le Celta finit 7e de Liga. Après ces deux saisons qui n'échappèrent pas aux yeux des recruteurs, Makelele fit le grand saut et débarqua au Real Madrid.
La consécration au Real
Arrivé en 2000 dans la capitale espagnole en dépit du refus du Celta de le libérer, le Français devint la sentinelle de l'équipe madrilène en effectuant le travail obscur de récupération derrière les artistes tels Figo, McManaman ou Guti. Une tâche encore plus importante lorsque Zidane arriva en 2001 et que l'équipe prit le surnom de « Galactiques ». Avec la montée des latéraux très offensifs du Real, Makelele dut boucher les espaces à tous les coins du terrain et cela n'a que mis en valeur son rôle dans l'équipe même s'il était loin d'être le premier nom cité au sein de l'effectif des Merengues. « El Monstruo » comme il est surnommé de l'autre côté des Pyréenées vit son palmarès s'enrichir et remporta la Ligue des Champions en 2002 ainsi que la Coupe Intercontinentale et la SuperCoupe d'Europe. Après un nouveau titre de champion en 2003, après celui acquis en 2001, les affaires se gâtèrent pour « Maké ». Le départ de l'entraîneur Del Bosque et l'arrivée de David Beckham le poussèrent vers la sortie. Florentino Perez déclara même ceci à l'époque : «Makelele ne nous manquera pas. Sa technique est moyenne, il manque de la vitesse et de la compétence à la récupération. De plus, 90% de ses passes sont latérales ou derrière. De plus jeunes joueurs arriveront qui feront oublier Makelele. » Jusqu'à présent, Claude Makelele n'a pas trouvé d'égal au Real Madrid...
Il devint un Bleu parmi les « Blues »
Il rejoignit ainsi Chelsea en juillet 2003. En parallèle, il s'imposa de plus en plus en Equipe de France avec le départ anticipé d'Emmanuel Petit qui ne s'entendait plus avec Jacques Santini. Sa première saison fut irrégulière, Claudio Ranieri se montrant incapable de gérer le groupe. Eliminé en demi-finale de Ligue des Champions par Monaco, au terme d'un match aller houleux où « Maké » provoqua l'expulsion de Zikos, Ranieri sera limogé et remplacé par Mourinho à l'été 2004. En parallèle, il stoppa sa carrière internationale suite à l'échec de l'Euro 2004. Sous la houlette de « The Special One », Claude Makelele fit partie des tauliers des Blues, seul devant la défense dans un 4-4-2 en losange ou plus tard dans un 4-3-3. Les titres s'enchaînèrent, d'un titre de champion acquis en 2005 et 2006 à une Coupe de la Ligue anglaise en 2005 et 2007. A l'été 2005, il revint sur sa décision d'arrêter l'Equipe de France et accompagna Thuram et Zidane pour emmener les Bleus en Coupe du Monde. Mais un an plus tard, la France s'incline en finale aux tirs aux buts. Makelele voulut malgré tout continuer avec l'insistance de Domenech, ce qui fit dire à Mourinho que le sélectionneur des Bleus était un « esclavagiste ». Imperturbable, le milieu infatigable continua d'alterner les bonnes performances chez les Bleus et les Blues.
Respecté par tous ses partenaires, il quitta donc Chelsea sur un échec en finale de Ligue des Champions aux tirs aux buts. Idem en Equipe de France où il prit sa retraite cette fois-ci définitive après l'élimination des Bleus à l'Euro. Espérons tout de même que la carrière du natif de Kinshasa ne s'arrête pas là et qu'il participera à redorer le blason du Paris Saint-Germain !