Composition du PSG
Landreau – Ceará, Camara, Sakho, Armand (cap.) – Chantôme (Garcia, 60e), Mulumbu, Clément, Rothen – Sessegnon (Bourillon, 70e) - Pancrate (Boli, 60e).
Présentation
Le PSG affrontait le club Portugais de Benfica, 4e de la dernière SuperLiga.
Pour ce match, les Parisiens devaient se priver de Makelele (contracture à la cuisse), Hoarau (problème ORL) et Giuly, resté à Paris en raison d'une entorse à la cheville.
En raison de ces diverses absences, Le Guen alignait un 4-5-1 avec Sessegnon comme seule recrue dans le onze de départ, positionné seul derrière Pancrate en attaque.
Première période : Pancrate concrétise
La partie démarrait timidement, les deux équipes imposant un rythme peu soutenu et se contentant le plus souvent de passes en retrait. Jorge Ribeiro allumait la première mèche côté Benfica, mais sa frappe passait au-dessus (3e), de même que la tentative de Pancrate sur coup-franc de Rothen (13e). Si les Benfiquistes se montraient peu menaçants et passaient souvent par le meneur de jeu argentin Aimar, dont la frappe déviée passait de peu à côté (21e), les Parisiens se servaient de la pointe de vitesse de Pancrate pour opérer en profondeur. Ainsi, sur un contre très bien mené, Sessegnon, excellent au milieu de terrain, lançait Pancrate à la limite du hors-jeu qui prenait de vitesse son adversaire et piquait victorieusement son ballon (0-1, 38e) ! Fabrice Pancrate voyait là ses efforts récompensés, lui qui était souvent sollicité par Rothen depuis le début de première période. Par la suite, Paris ne se contentait pas de gérer et continuait à produire un jeu intéressant. Suite à un beau slalom de Chantôme, Sessegnon était en bonne position à 25 mètres et tentait sa chance mais Quim se détendait pour repousser (39e). C'était la dernière alerte avant la pause au cours d'une première période bien maîtrisée par les hommes de Le Guen.
Deuxième période : Paris fait le break avant de trop reculer
Dès la reprise, les Franciliens partaient sur le même tempo qu'en première période avec de beaux enchaînements réalisés autour d'un Sessegnon intenable. Benfica se montrait dangereux uniquement sur des tirs lointains comme cette tentative de Carlos Martins s'écrasant sur la barre de Landreau (55e). Dans la foulée, une très belle action était conclue par Pancrate qui reprenait victorieusement un bon centre de Rothen (0-2, 58e). La vitesse et le sang-froid de l'ancien Manceau faisaient mouche et Paris faisait le break.
Mais un changement va bouleverser l'équipe parisienne par la suite. L'homme par qui passait tous les ballons au milieu, Sessegnon, était remplacé par Bourillon. Mulumbu montait d'un cran et se retrouvait à une position inhabituelle. Cela avait le mérite de faire redescendre le bloc parisien qui subissait les offensives benfiquistes. Et, logiquement, les Parisiens encaissaient deux buts, par Makukula tout d'abord d'une superbe frappe (1-2, 74e), puis de Cardozo, suite à une touche longue où il profitait d'un contrôle manqué de Sakho dans la surface couplé à un placement hasardeux de Landreau dans sa surface pour égaliser (2-2, 80e). Le doute s'emparait des rangs parisiens et on revoyait les vieux démons de la saison passée ressurgir. Les défenseurs n'étaient plus surs de leurs interventions et il s'en est fallu de peu pour que Paris ne reparte avec une nouvelle défaite si Sidney n'avait pas vu son tir dévié par Landreau sur son poteau (90e). Le dernier mot en revenait à Yannick Boli, entré en jeu auparavant, qui était bien lancé dans la profondeur mais se heurtait à la bonne sortie de Quim (90e).
Paris et Benfica se quittent sur ce score de parité même si la fin de match aura un gout d'inachevé pour les coéquipiers de Rothen.
Place au championnat !
Cette rencontre fut presque parfaite pendant 70 minutes. L'équipe parisienne a bien combiné au milieu de terrain et des joueurs se sont signalés comme Pancrate, affuté et disponible, ou Sessegnon, qui a souvent récupéré les ballons assez bas pour les bonfier ensuite. Rothen a su tenir le ballon sur son côté gauche mais rencontre encore du déchet dans ses coups de pieds arrêtés alors que Chantôme fut irrégulier. Clément a été très présent à la récupération et sa prolongation de contrat est une très bonne nouvelle. A ses côtés, Mulumbu fut intéressant par sa combativité mais a manqué de lucidité dans ses transmissions. Enfin, en défense, Ceará a démontré des progrès au niveau de ses placements et s'est montré plutôt serein dans son couloir alors que Armand et Camara ont fait le travail. Sakho avait bien tenu le choc jusqu'à cette erreur de « jeunesse » qui amène le deuxième but de Benfica. Landreau, dans les buts, a réalisé de beaux arrêts mais il aurait pu rester sur sa ligne sur l'action amenant le deuxième but adverse.
Après cette rencontre qui aura amené des satisfactions au niveau offensif mais encore des incertitudes sur le plan défensif, le Paris Saint-Germain va avoir une semaine entière pour préparer le déplacement à Monaco. Pour son premier match, il s'agira de débuter parfaitement le championnat et de se mettre en confiance au plus vite, sans doute avec l'apport des recrues estivales.