Publié le 14 Septembre 2008 à 18h58 par Jool
Le journal "Le Parisien" a interrogé le milieu de terrain du PSG Jérôme Rothen, quelques heures avant la réception de Nantes. Si l'international français constate une évolution de l'équipe dans le bon sens, il préfère rester prudent et insiste sur la nécessité de poursuivre dans cette voie.
Cette saison est-elle la bonne pour le PSG ? "Je ne sais pas. Réponse à la fin mai... Il y a toujours des doutes, tout est encore fragile. Des bons débuts de saison, j'en ai connu et je sais qu'on peut vite dégringoler. Avec Laurent Fournier, on avait bien commencé et on a fini neuvièmes (saison 2005-2006)... (...) On a tous envie de montrer qu'on a une belle équipe et puis, surtout, on veut que les gens arrêtent de se moquer de nous."
Rothen trouve que le groupe a changé : "Ces deux dernières saisons, on manquait de caractère et d'état d'esprit ; et pour le moment, c'est ce qui fait notre force. Après, c'est toujours pareil : les tensions viennent quand les résultats ne suivent pas. On n'est pas à l'abri d'avoir de moins bons résultats et des clashs. Il faut se préparer à tout cela et rester vigilants."
Ce groupe a par ailleurs mis en place des nouvelles règles de vie communes : "On s'y tient. Il y a plus de respect entre nous. Le mec qui arrive en retard, il paye (une amende). Et comme par hasard, il y a beaucoup moins de retards."
L'équipe peut aborder la rencontre de ce soir assez sereinement, puisqu'elle a remporté son premier match au Parc des Princes et évité ainsi de faire ressurgir les vieux démons : "La victoire contre Bordeaux (1-0, le 16 aout) nous a fait du bien car il y avait beaucoup d'appréhension. Cela faisait deux ans qu'on n'avait pas gagné un gros match au Parc. On s'est arrachés pour prendre trois points et on doit avoir cet état d'esprit toute la saison. L'an dernier, nos adversaires ne nous craignaient plus. On le sentait dès qu'on se retrouvait dans le tunnel. Quand une équipe doute, tu le sens dans les regards et ça te donne des forces. On doit à nouveau faire peur, d'où l'importance d'enchaîner les victoires."
L'ancien Monégasque sait que les pronostics sont en faveur du PSG, mais veut rester vigilant : "Si on commence à se dire qu'on est archi-favoris, ce n'est pas bon signe. On revient de tellement loin qu'on doit rester méfiants, surtout face à une équipe revancharde comme Nantes qui a changé d'entraîneur, qui va changer de dispositif et de joueurs."
Ce soir sera inaugurée la tribune Francis-Borelli : "C'est Monsieur PSG. Je venais rêver dans les tribunes du Parc quand il était président. Il a monté le club et lui a donné ses premiers titres. C'est logique qu'il y ait une tribune à son nom. J'espère qu'on lui fera honneur. Pour tous ceux qui sont attachés au club, comme moi, c'est forcément un personnage extraordinaire."
