Rothen n'a pas voulu revenir sur sa prestation : "Vous avez vu le match. A vous d'en juger. L'important, c'est surtout d'avoir ramené les trois points. J'ai assez peu évolué à ce poste au cours de ma carrière. Parfois à Troyes ou à Caen. A Paris, c'était la première fois, je pense. Je l'ai fait pour le bien de l'équipe. Et je l'ai fait avec beaucoup d'envie."
Le gaucher n'y va pas par quatre chemins pour qualifier ce succès : "C'est notre plus belle victoire de la saison ! Nous nous sommes accrochés. Nous avons su réagir. Surtout, après notre défaite contre Grenoble (1-0) au Parc des Princes, nous avions tous à cœur de démontrer que nous n'étions pas en train de retomber dans nos travers des saisons précédentes. L'année dernière, on aurait perdu ce match. Mais là, l'état d'esprit est différent. Cette saison, on ne lâche rien. (...) La première période a été compliquée à gérer. Nous avons fait une mauvaise entame de match. Et cela aurait pu nous faire douter. Mais à la mi-temps (NDLR : Paris est alors mené deux à un), on s'est dit des choses, l'entraîneur nous a un peu recadrés. Du coup, on a mis ensuite plus d'envie dans notre jeu. Et, finalement, la victoire est là."
Cependant, tout n'a pas été parfait : "Il y a du bon et du moins bon. Nous avons fait trop d'erreurs de placement et tous les joueurs n'ont pas fait les efforts nécessaires. Chacun d'entre nous devra faire son autocritique. Cela nous permet maintenant de préparer plus sereinement cette semaine européenne et le déplacement à Marseille, une affiche qui reste toujours aussi particulière. Surtout, grâce à cette victoire, on est désormais dans la bonne partie du tableau."
Quoi qu'il en soit, l'équipe a montré un nouveau visage sur le plan offensif : "Nous avons, en effet, l'obligation de montrer du beau jeu, notamment lorsqu'on joue au Parc des Princes. On doit bien ça à notre public. Mais on savait que le déclic allait arriver. Je suis content pour nos attaquants, notamment pour le petit Loris (NDLR : Arnaud). Ce match, on l'a gagné non pas à onze mais à quinze. C'est la victoire de tout un groupe."