Tactique des équipes :
PSG : Kombouaré a chamboulé pas mal de titulaires pour ce match. Formation en 4-5-1 et pas moins de cinq changements par rapport au match face à Lens. Giuly, Chantôme, Sankharé, Ngoyi et Traoré étaient ainsi présents au coup d'envoi. Le brassard de capitaine est revenu à Sammy Traoré.
Rennes : Dispositif classique en 4-5-1, modulable en 4-3-3, avec un trop Marveaux-Gyan-Bangoura, alimenté par Jérôme Leroy.
Le poteau d'Erding, le retour de Bangoura
Peut-être surpris par l'organisation adverse, les Rennais avaient bien du mal à débuter cette rencontre. Les Parisiens paraissaient plutôt libérés et jouaient à leur rythme. Un premier centre de Sankharé ne trouvait pas Erding (1e) mais le Franco-Turc était bien lancé par la suite. Dans un angle fermé, il prenait sa chance mais ce n'était pas cadré (12e). Le numéro 11 parisien était omniprésent et trouvait même le poteau sur une merveille d'ouverture de Camara qu'il avait parfaitement contrôlé au préalable (17e).
Les Rennais se mettaient alors à se réveiller. Par une frappe sans danger de Tettey dans un premier temps (22e). Puis par deux essais beaucoup plus menaçants et similaires de Bangoura, qui flirtaient avec la barre (24e, 26e). Ensuite par Hansson qui, avec le concours de Danzé, ne permettait pas de convertir en but un bon coup franc de Marveaux (36e). Finalement, la lumière viendra de Bangoura qui achèvera de belle manière une action à trois en compagnie de Tettey et Gyan (1-0, 40e). Le Guinéen déjà buteur contre Paris avec le Dynamo Kiev en avril dernier en UEFA récidive et retrouve le chemin des filets après quatre mois d'inefficacité ! Il assommait Paris avant la pause...
Paris trop désordonné en seconde période
Au retour des vestiaires, les Parisiens tentaient d'appuyer sur l'accélérateur. Mais c'est Bangoura qui se créait une énorme occasion avec une frappe lobée qui flirtait avec le poteau (48e). Sessegnon avait l'occasion en or de ramener les deux équipes à égalité mais il se trouait, suite à un corner mal dégagé, alors qu'il était en bonne position dans la surface (58e).
Rennes évoluait en contre et se montrait dangereux mais Gyan ne cadrait pas ses deux frappes (64e, 67e), tandis que Bangoura butait sur Edel (68e). Kombouaré opérait alors un coaching audacieux et sortait Sessegnon et Chantôme, deux hommes censés faire le lien entre le milieu et l'attaque, et les remplaçait par Luyindula et Maurice. Cela, logiquement, ne permettait pas aux visiteurs d'être plus consistants.
Il fallait même un grand Edel pour stopper les tentatives de Briand (78e, 85e). Avant que Jean-Eudes Maurice, comme à Marseille et Bordeaux, ratait la balle de l'égalisation en envoyant au-dessus une frappe qu'il aurait pu mieux placer (91e). Les hommes de Kombouaré sont tombés sur une équipe rennaise qui a retrouvé par bribes un niveau de jeu séduisant mais auraient pu, avec plus de lucidité, ramener un point de ce déplacement rennais...
Paris marque le pas, Grenoble pour mieux terminer
Antoine Kombouaré a tenté un pari audacieux. En modifiant la moitié de son équipe, il a misé sur la fraîcheur pour ramener un résultat de Rennes. Malgré la volonté, les Parisiens ont paru limités, défensivement notamment, et sont tombés sur des attaquants rennais bien plus mobiles et intelligents. Rares ont été les satisfactions au cours d'une rencontre qui sera à oublier. Car vient Grenoble au Parc et il serait de bien mauvais gout de distribuer les cadeaux de Noël à l'avance pour des Isérois en perdition dans ce championnat...
