Grégory Coupet se souvient parfaitement du jour de la mort de son ami : "C'était le 3 février 1999 et Luc Borrelli n'était pas à l'heure à l'entraînement. C'était bizarre. Et dans le vestiaire, on nous annonce qu'on a retrouvé sa voiture carbonisée avec un corps à l'intérieur. D'un seul coup, c'est le plomb complet sur nos épaules". L'ancien international ne réalise pas immédiatement ce qu'il vient de se produire : "Je me souviens que j'ai rêvé plusieurs jours à un scénario fou : que Luc avait été kidnappé, qu'on lui avait volé sa voiture et qu'il n'était pas mort. Chaque matin, je me disais : Il va arriver. Jusqu'au jour où il a fallu arrêter de rêver...".
Cet événement tragique a accompagné la carrière de Coupet, d'abord comme une forte douleur : "Il me manque. Luc, c'était un mec heureux de vivre. Il était le papa pour les jeunes joueurs" ; puis comme une motivation supplémentaire : "A chaque fois qu'on gagne, je pense à lui. A chaque trophée soulevé, il est à mes côtés. Je lui dédie."
Aujourd'hui, alors que sa carrière touche à sa fin, l'ancien lyonnais estime avoir trouvé dans le décès d'un ami qui était alors père de famille, un sens à sa vie et une manière de garder les pieds sur terre : "Aujourd'hui, j'ai la vie de famille qu'il avait au moment de son décès. Parfois, je me dis que Luc est quelqu'un qui m'a vraiment conforté dans ma vision de l'existence. Il était dans le vrai. C'est terrible mais il faut parfois connaître ce genre de drame pour relativiser notre quotidien. Je me dis : Greg, tant que tu es là, profite, échange et donne le plus possible aux autres."
Pour rappel, Luc Borrelli, qui a été formé à l'ASPTT Marseille, a joué pour Toulon, Caen mais aussi le PSG entre 1993 et 1995. C'est lors de cette période parisienne qu'il remporte la majorité de ses trophées: le championnat en 1994 et le doublé Coupe de France, Coupe de la Ligue en 1995, même s'il a gardé les cages du PSG a seulement 6 reprises. En 1998-1999, il intègre l'Olympique Lyonnais où il devient l'ami de Grégory Coupet.