Le jeune milieu de terrain est d‘abord revenu sur ces racines, la Seine Saint-Denis : "J'ai grandi à Pierrefitte, dans le 93. Jusqu'à 12 ans, j'habitais dans la Cité-Rose. C'était un peu chaud. Mes parents y vivent toujours et j'y reviens très fréquemment." C'est d'ailleurs avec l'équipe locale qu'il s'est frotté pour la première fois au PSG : "Paris était le club phare de la région et c'était surtout un immense honneur quand on les affrontait. J'ai joué contre le PSG en benjamins dans notre stade Roger-Fréville. On voulait tous se faire remarquer. Le PSG, c'était le rêve."
Depuis il a intégré le centre de formation et connu le succès que l'on sait. La réussite ne lui fait pourtant pas oublier ses origines : "Les jeunes de ma cité nous voient comme des pionniers. Aujourd'hui, il y a Sakho, Ngoyi ou moi. Mais, à notre arrivée au PSG, il n'y avait pas beaucoup de jeunes issus des banlieues dans le groupe pro. On leur démontre que c'est désormais possible de venir d'une cité et de porter le maillot parisien. A chaque fois, je dis aux gamins : "Croyez en vos rêves." Maintenant, je refuse d'être un modèle : je ne me suis pas encore imposé au PSG et j'ai encore beaucoup à prouver."
Le seul mot d'ordre pour réussir dans le monde professionnel, que l'on vienne ou pas d'une cité, est la discipline : "Il faut immédiatement se mettre dans le moule et respecter les consignes. Je n'avais pas non plus les écouteurs en permanence branchés sur les oreilles quand les éducateurs me parlaient. Ce sont des petits détails mais c'est important d'y penser." Et le jeune gaucher de s'amuser de la mise en abîme crée par le match de Coupe de France dimanche : "C'est surtout un symbole pour les gens d'Aubervilliers. Pour moi, c'est un match à gagner. Je suis parisien maintenant !"