Dans un premier temps il a fait le point sur sa convalescence, qui semble se dérouler sans accroc : "Je ne porte plus de plâtre depuis près d'un mois. Ma cheville réagit parfaitement à toutes mes sollicitations. Maintenant, le travail consiste à retrouver toutes mes sensations au niveau des cartilages et des tendons. Dans la rue, je marche toujours avec une béquille car je fatigue encore un peu, mais ma progression est constante. Je vais bientôt recourir. Je me fixe toujours comme horizon un retour fin mars début avril." Toutefois, sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille : "Dans ce milieu, tout le monde à l'air de croire que, quand on est blessé, on est en vacances ! Mais on bosse beaucoup plus. Quand tu joues, c'est entraînement le matin et soins l'après-midi si tu le souhaites. Là, je bosse matin et après-midi. Je coupe simplement le week-end."
Il est ensuite revenu sur l'énorme loupé d'Edel face à Monaco, avec un paternalisme assez particulier : "Il doit se dire que c'est une étape de carrière, une erreur de jeunesse. Le soir du match, je lui ai envoyé un texto où je lui disais : "Te voilà dépucelé ! Tu es comme tout le monde." Toutefois Coupet ne met pas en doute sa qualité du joueur : "Il va rebondir, c'est un super-gardien. Il possède des belles qualités de puissance et de lecture de jeu."
"On a le droit de perdre, mais pas sans combattre"
Sur les mauvais résultats de ce début d'année, s'il ne les élude pas, il ne veut pas entendre parler de problème de vestiaire : "C'est une période d'incompréhension parce qu'on s'entend très bien et ça ne se voit pas sur le terrain. Je vois que ça travaille les gars. Ils en parlent entre eux. Personne n'est indifférent." Pour lui, le problème est plus d'ordre psychologique : "On est le PSG. Ça veut dire qu'on a le droit de perdre, mais pas sans combattre. Contre Evian, on sentait autour du club l'envie de monter en épingle nos problèmes. Ce qui complique la tâche. Le vrai problème, c'est que nous sommes des joueurs gentils. On subit trop facilement les galères. Il faut "marcher sur la gueule" des autres. Il nous manque encore du caractère."
Pourtant, il ne regrette pas plus que ça de ne pas être sur le terrain dimanche pour avoir à "marcher sur la gueule" de ses anciens partenaires : "Je vais y aller, mais c'est surtout pour voir mes copains. L'idée d'y retourner comme adversaire était un peu déroutante pour moi avant de signer au PSG. Le destin a décidé que ce ne serait pas pour cette année. J'y vais comme un ami. Je n'irai pas dans les vestiaires avant le match." S'il a un avis sur la saison pour l'instant médiocre des lyonnais, "Aulas a peut-être trop délégué au niveau sportif", il ne veut pas croire son ancienne équipe en fin de cycle : "Les fondations sont solides. Lyon n'est pas mort pour le titre. Et ça arrange bien l'OL que tout le monde le croit. La pression a diminué et le talent est toujours là."
On comprend alors, en filigrane, que le portier imagine une défaite de Paris à Gerland envisageable. Mais s'il est prêt à l'accepter, ce ne sera pas à n'importe quel prix : "Tout dépend de la manière. Si on joue comme contre Lille, ce serait grave. Ce que je souhaite, c'est qu'il y ait un vrai match." Et de conclure sur une exhortation guerrière : "Livrons bataille. Le truc, il est là, et pas ailleurs."