Solide mais trop crispé
D'entrée, les Parisiennes prennent le jeu à leur compte sans toutefois inquiéter un bloc héraultais discipliné. A la demi-heure de jeu, Montpellier est tout proche de débloquer une partie engagée mais sans actions franches. C'est sans compter sur Laure Lepailleur, la tour de contrôle de l'arrière-garde parisienne, infranchissable cet après-midi, qui intervient sur sa ligne de but.
Emmenées par leur capitaine trentenaire, Hoda Lattaf, les Montpelliéraines tentent de perforer une formation francilienne solide mais trop imprécise pour inquiéter les finalistes du Challenge de France. Juste avant la pause, la gardienne parisienne, Bérangère Sapowicz, détourne avec autorité une volée surpuissante venue de sa droite. Un arrêt digne d'une internationale.
A l'aller, le PSG avait littéralement pris l'eau dans les trente premières minutes. Cette fois-ci, l'équipe parisienne, plus concentrée, laisse très peu d'espaces aux attaquantes montpelliéraines, craintes de toutes les défenses de D1. Mais pour marquer ce petit but, elle va devoir prendre davantage d'initiatives et hausser le niveau de son jeu.
Tir au but décisif
Au retour des vestiaires, Camille Vaz lance dans la bataille deux jeunes talents, dont l'internationale espoir Léa Rubio, très habile balle au pied. Les Parisiennes se montrent plus incisives, à l'image de Jessica Houara, dont la frappe légèrement déviée par le dernier rempart montpelliérain, Céline Deville, finit sur le poteau.
Le match gagne en intensité entre deux formations qui ont le niveau pour jouer la Ligue des Champions. Mais les deux défenses demeurent intraitables dans leur camp. Poussé par son public, le PSG met la pression en multipliant les assauts, venant généralement de la droite avec une Julie Soyer infatigable.
Les organismes sont fatigués mais les Franciliennes sont déterminées à terminer la saison sur un succès, synonyme de qualification en C1. Des brèches s'ouvrent alors que la meilleure buteuse Katia, bien muselée par la charnière centrale montpelliéraine, tente sa chance pour la première fois à dix minutes de la fin. Son tir enroulé n'est pas cadré.
Montpellier a tremblé mais n'a pas flanché jusqu'à cette main (ou cette faute ?) dans la surface à cinq minutes de la fin d'une joueuse du MHSC, qui ne conteste pas. La capitaine, Sabrina Delannoy, prend ses responsabilités et libère les 500 spectateurs d'un jour. La cinquantaine de supporters de "Liberté pour les abonnés" font péter les fumigènes. Après dix ans passés au sein de l'élite, Paris est enfin européen !
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