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PSG : Adeus Marcos Ceará...

Publié le 26 Juin 2012 à 16h45 par Ted75
PSG : Adeus Marcos Ceará...
C'est officiel : après cinq années passées au club, Marcos Ceará a résilié son contrat avec le PSG. Laissant le souvenir d'un joueur très professionnel, le si discret Brésilien a laissé une trace au club. On se souviendra de son sourire qui ne l'a que rarement quitté malgré des débuts compliqués dans la Capitale...

"Allez Paris Saint-Germain" : avec son accent brésilien, ce cri de Marcos Ceará résonne encore dans le vestiaire. Chaque victoire ou presque était accompagnée de cette phrase qui témoignait là tout son amour pour le club, quand certains de ses partenaires osaient à peine aller saluer les supporters. Discret dans la vie, le latéral parisien a pris du poids dans le vestiaire au fil des saisons pour en devenir même parfois capitaine. Une distinction logique pour un joueur qui s'est rarement plaint, hormis en mars dernier. Mais fidèle à lui-même, il s'est tout de suite excusé et s'est remis au travail. Des débuts compliqués, une fin toute aussi difficile : l'aventure entre le PSG et Ceará n'a pas été de tout repos...

Une belle réputation dès son arrivée

Arrivé en provenance du club brésilien de l'Internacional Porto Alegre en aout 2007, Marcos Ceará suscite pleins d'espoirs. Bernard Mendy a enfin une doublure au poste d'arrière droit et le club peut être compétitif. Le croyait-on en tout cas. La saison sera difficile pour le Brésilien et le club, positionné dans les bas-fonds du championnat. Pour sa première année, l'acclimatation n'est pas évidente pour le numéro 2 du PSG. Le summum ? Ce match face à Caen au Parc des Princes le 1er décembre 2007. Paris n'a pas encore gagné un match à domicile et doit l'emporter pour s'éloigner de la zone rouge. 76ème minute : Landreau relance rapidement vers Ceará qui hésite entre crocheter et transmettre à Digard. Hésitation fatale... Le Brésilien marche sur le ballon et le perd. Florentin récupère et file battre Landreau : 0-1. Paris ne reviendra pas.

Un des plus mauvais souvenirs du défenseur dans la Capitale comme il l'a souligné récemment : "On jouait le maintien cette année-là et c'était dur pour ma première saison. Surtout ce soir-là, j'ai commet une erreur qui a couté cher à mon équipe. Après cette action et ce match, en rentrant dans ma voiture, j'ai tout de suite prié. Et en arrivant chez moi, ma fille m'a rassuré en disant que j'étais le meilleur joueur du Monde. Ca m'a beaucoup aidé d'avoir le soutien de mes proches".

Il finit rapidement par s'imposer

Titulaire régulier, Bernard Mendy étant soit aligné milieu droit, soit... sur le banc, le Brésilien finit par s'adapter et remporte le premier de ses deux trophées glané, avec la Coupe de la Ligue en mars 2008 (la Coupe de France en 2010 sera inscrite à son palmarès). Et participe activement au maintien. Avant de vraiment convaincre lors de sa deuxième saison. Son entente avec Sessegnon sera une des clés de la réussite parisienne lors de la saison 2008-2009 achevée à la 6ème place malgré une première partie plus qu'honorable. Disputant 37 matches, son aisance technique fait du bien à un poste où il ne subit pas de concurrence puisqu'aucun autre joueur ne présente le profil de latéral droit dans l'effectif.

Mais ce manque sera vite comblé dès la saison suivante lors de l'arrivée de Christophe Jallet en juillet 2009. Cela n'empêche pas le natif de Crato de débuter la saison en tant que titulaire. Très vite cependant, Jallet le dépasse dans la hiérarchie même s'il reste dans l'équipe, l'ancien Lorientais étant parfois aligné en milieu droit ou tout simplement le Brésilien se décalant en latéral gauche. Une polyvalence qui l'aidera donc à rester dans l'équipe et à s'imposer en cadre.

Un professionnalisme exemplaire

Mais on verra surtout la qualité humaine du joueur quand il jouera moins, comme lors de la saison 2010-2011. En dépit du temps de jeu important donné à Jallet, le Brésilien reste toujours aussi professionnel et ne s'épanche pas dans la presse, prêt à tout donner quand on fait appel à lui à l'image d'un nez cassé lors d'une rencontre à Lorient en novembre 2010 (1-1). Et ça, il l'a toujours répété, comme avant une finale importante de Coupe de France en mai 2010 face à Monaco : "Aujourd'hui, Antoine Kombouaré préfère Christophe. Je ne suis pas aigri. Il mérite sa place de titulaire. Je suis conscient qu'il pourrait être sur la pelouse du Stade de France samedi et moi, sur le banc. Je n'ai pas à me plaindre. La concurrence est toujours positive dans une équipe. C'est à moi de travailler très dur à présent pour regagner une place de titulaire. Tout le monde a envie de jouer. Mais aujourd'hui, le meilleur c'est Christophe".

Aveu de faiblesse ou simplement mentalité irréprochable ? La deuxième option est évidemment plus conforme à sa personnalité. Une personnalité discrète et fondamentalement croyante. Dieu fait partie de sa vie et il n'a pas hésité à dévoiler ses réunions hebdomadaires tous les jeudis à son domicile. C'est en aout 1998, à 18 ans qu'il décide de consacrer sa vie à Dieu. Il crée ensuite huit ans plus tard sa première église à Porto Alegre. Il affirme alors pouvoir vivre sans le football mais pas sans Jésus-Christ : "Je prie pour la bonne santé physique et morale de chacun d'entre nous et je n'en appelle pas à Dieu pour gagner des matches. Ma foi m'a tout de même valu une rupture de contrat, puisqu'un jour un président au Brésil m'a dit : “Soit tu arrêtes de parler de Jésus, soit tu t'en vas.” Et bien je suis parti (...) Dieu m'apporte beaucoup, m'encourage dans ma vie quotidienne. On rencontre beaucoup de difficultés dans la vie, dans le métier, des jalousies, des gens qui essaient de tricher pour prendre la place des autres. J'essaie de garder les principes de Dieu".

Ses croyances l'ont même amené à offrir une Bible au maire de Paris Bertrand Delanoë et à lancer un "Jésus vous aime" au Président Sarkozy en personne après la finale de la Coupe de France 2010. Son verset préféré de la Bible ? "Recommande ton sort à l'éternel, mets en lui ta confiance, et il agira (livre des Psaumes, chapitre 37, verset 5)".

Promu capitaine, il défend certains cas discutables

Pour la première fois capitaine lors de cette saison 2010-2011, il prend de plus en plus la parole dans le vestiaire. Et défend certains cas qui prêtent à discussion. Comme Sessegnon notamment, sur le départ en janvier 2011 : "Stéphane est un employé du PSG, il a un contrat. C'est un grand joueur et il est très important dans le groupe. J'espère qu'il restera avec nous et qu'il nous aidera à remporter un titre de champion". De même que son compatriote Nenê, critiqué pour son comportement individualiste : "Il a eu trois, quatre matches où il était moins bien mais à l'image de l'équipe. En Biélorussie, il a fait un bon match, contre Nice, il est impliqué dans les trois buts et même chose face au Mans. Je crois qu'il y a surtout une erreur de la part des journalistes. Nenê n'est pas un buteur ! C'est un passeur, un dribbleur. Ne lui demandez pas de faire ce qui n'est pas son rôle. S'il marque, tant mieux mais ce n'est pas sa fonction première. Je lui en parle avant les matches. Il n'a pas à se mettre une pression supplémentaire alors qu'il est excellent dans ce qu'il fait".

La concurrence plus accrue lors de sa dernière saison l'amènera tout de même à être plus effacé. Même si beaucoup de ses compatriotes rejoignent le club (Maxwell, Alex, Thiago Motta, naturalisé italien), son temps de jeu finit par être infime et il se plaint pour la première fois : "On veut me faire partir du PSG [...] Tout cela est une stratégie pour que je pète un plomb et que je parte". Avant de s'excuser après avoir eu une explication avec Carlo Ancelotti : "J'ai parlé avec le coach et Leonardo. Je me suis excusé, je regrette. J'aurais du leur parler avant de parler à la presse. C'est normal d'être frustré, mais c'était une erreur. Voilà, je suis prêt à jouer quand le coach fait appel à moi".

Un joueur qui laissera une trace...

Après un dernier match disputé à Nancy (2-1), Marcos Ceará ne réapparaîtra plus sur la pelouse. Il quitte donc le club après cinq ans de bons et loyaux services. Et avec de la nostalgie : "J'ai vécu cinq saisons merveilleuses à Paris. Et cette séparation est vraiment douloureuse, tant pour moi que pour ma famille. Je ne réalise pas encore que je ne jouerai plus jamais sous ce maillot. La semaine prochaine, quand je rentrerai de vacances et que je devrais dire au revoir, je risque de verser quelques larmes".

Un livre concernant sa vie a même été publié récemment, avec en préface le témoignage de Nenê. En collaboration avec Vanina Raliterason, le livre "Témoignage" raconte toute la vie du Brésilien, du petit Marcos dernier d'une famille pauvre de huit enfants, à son arrivée en Europe et au Paris Sain Germain (http://7ecrit.com/temoignage-3301.html). Pour ceux qui s'intéressent de près à ce joueur au comportement loin de certaines mentalités d'aujourd'hui...

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