Annoncé comme le successeur de Pauleta dès son arrivée
Acheté 500 000 euros en janvier 2008, puis prêté dans la foulée au Havre afin qu'il permette au club normand de monter dans l'élite six mois plus tard, Guillaume Hoarau arrive finalement en juillet de la même année. Fraichement sauvé de la relégation, le club parisien a perdu une légende : Pedro Pauleta. Le Réunionnais arrive donc avec la pression de succéder au Portugais, auteur de 107 buts sous les couleurs parisiennes. Ses premiers mots dans la capitale témoignaient d'une farouche ambition de réussir : "Ces premiers jours au PSG se sont bien passés. Ma situation est simple, je suis là pour travailler et progresser. Je suis persuadé que tout va bien se passer à Paris. C'est à moi de m'intégrer dans ce groupe. Depuis que je suis arrivé à Paris, je n'ai pas acheté la presse... Alors, la pression, je la laisse aux autres (rires). J'attends maintenant avec impatience mon premier match au Parc des Princes."
divers/hoarau_guil_une_7_0105052617.jpg" align="left"> Une impatience qui l'amènera à inscrire son premier but officiel avec le PSG lors de ce premier match à domicile. Face au futur champion Bordeaux, le 16 aout 2008, il débloque la partie grâce à une frappe du gauche qui mystifie Ramé (1-0) et lance sa saison. Auteur en tout de 17 buts en Ligue 1 lors de la saison 2008-2009, il est au-delà des attentes et forme avec Ludovic Giuly un duo d'attaque détonant pendant une grande partie de cette saison. Point d'orgue de sa saison, son doublé à Marseille (2-4) qui lui permettra de gagner en crédibilité et en popularité. Son seul point noir reste sa sortie à Barcelone avec son camarade Giuly juste avant un match important face à Rennes début mai. Devant déclarer forfait pour une blessure aux adducteurs, le numéro 9 parisien voit ses partenaires s"incliner sur un csc de Sakho (0-1). Il ne refera son apparition que lors du dernier match face à Monaco (0-0), un nul qui empêchera le club de la capitale de participer à une compétition européenne la saison suivante...Le début des galères
divers/but-hoarau-monaco-psg-coupe-de-france-2010-300x218_0105051005.jpg" align="right"> Finissant moins bien qu'il n'avait commencé cette saison, il se fixe comme objectif dès la saison suivante de "ne plus (se) blesser. On parle beaucoup de buts ou passes décisives, mais après ce que j'ai vécu pendant les trois-quatre derniers mois, la santé est primordiale". Peine perdue puisque sa saison 2009-2010 sera noire avec seulement 6 buts inscrits en Ligue 1. Beaucoup de matches marquants ponctueront sa saison dans le mauvais sens, comme les matches à Lyon, aller (1-1) et retour à Gerland (2-1) où il loupe un incalculable nombre d'occasions face à Lloris et Vercoutre. Mais il sauvera de belle manière cet exercice en marquant l'histoire du club. Un but de la tête en prolongation de la finale de la Coupe de France 2010 face à Monaco (0-1, a.p) permettra au club parisien de glaner son dernier trophée à l'heure qu'il est : une 8ème Coupe de France.Une fracture avec une frange des supporters
Autre fait marquant de cette saison décidément bien particulière, le match à Vesoul en 8ème de finale de Coupe de France le 10 février 2010. Malgré la victoire (0-1), les supporters parisiens sont mécontents de la période difficile traversée par le club. Ils l'affichent clairement en crachant sur Guillaume Hoarau alors que celui-ci était venu donner son maillot. Le Réunionnais déclarera après coup : "Ce qui est sur, c'est que je ne joue pas pour les supporters, mais pour le club. J'ai eu une expérience à Vesoul où je suis allé les voir. J'ai reçu de la bière, ils m'ont craché dessus, j'ai compris. Et quand on voit les images à la télé, on comprend. Par exemple, mon fils ne sera jamais parmi eux".
Un duo avec Erding qui ne passe pas
divers/erding_hoarau_joie_maxppp_0105052351.jpg" align="left"> Kombouaré s'entêtant de mettre Giuly sur le côté droit et de lui associer Erding en pointe, Hoarau peine à retrouver ses marques. Il y a toutefois du mieux lors de la saison 2010-2011, même si son mental friable lui a encore joué des tours à Montpellier (1-1), où après une occasion de la tête sur le poteau, il fut remplacé et n'a pu retenir ses larmes sur le banc. Il marque pourtant un beau but face à Marseille la semaine suivante (2-1) et semble lancé sur la bonne voie. Même si ses relations, parfois tendues sur le terrain avec certains coéquipiers vont ternir sa fin de saison.Au-delà du cas Erding, avec lequel il n'aura jamais vraiment eu de complicité sur la pelouse, c'est Nenê qui causera un souci un soir de mars 2011. Paris concède le nul face à Montpellier (2-2) mais, bien plus que le résultat qui freine le PSG dans ses ambitions de C1, ce sont des déclarations à la pause au micro de Canal + qui vont faire parler. Sans le citer, Hoarau déclare que certains "font leur petit numéro". Finalement, les deux hommes ne tarderont pas à se réconcilier...
Son corps ne le laissera pas tranquille
divers/Hoarau-EDF_0105052845.jpg" align="right"> Finissant cette saison-là avec 9 buts en Ligue 1 au compteur et encore des larmes, après une expulsion lors du dernier match au Parc face à Lille (2-2), Guillaume Hoarau est surtout à cette période un nouvel international. Appelé régulièrement par Laurent Blanc, il ne convainc toutefois pas en se montrant trop tendre à ce niveau et ne reverra plus les Bleus la saison suivante. Qui plus est, l'arrivée des Qataris représente une menace pour lui. Avec l'arrivée de Gameiro, Hoarau songe à un départ mais reste finalement, de même qu'Erding.Se blessant encore une fois en aout, il attend la mi-décembre pour regouter à la compétition. Et voit Carlo Ancelotti arriver au club. Les cartes sont redistribuées et l'attaquant traverse une bonne période qui ne durera qu'un mois entre février et mars (le temps de marquer des buts importants, face à Montpellier et Ajaccio, un doublé salvateur à Lyon, une passe décisive à Dijon). Avant de replonger et de laisser le trio Ménez-Pastore-Nenê finir la saison. Utilisé ensuite comme "ambianceur" du vestiaire, il ne refera que quelques apparitions sporadiques et ne marquera qu'un but en championnat, face à Saint-Etienne, et un autre en Ligue des Champions, face à Zagreb. Son dernier sous ses couleurs parisiennes...
8ème meilleur buteur de l'histoire du club
divers/hoarau-titulaire_0105052742.jpg" align="left"> Malgré ce parcours chaotique, Guillaume Hoarau reste le 8ème meilleur réalisateur du club parisien avec 55 buts inscrits en 164 matches, égalant ainsi le légendaire George Weah. Il laissera, en fin de parcours, l'image d'un boute-en-train au large répertoire de blagues en tous genres. Il aura contribué à garder une bonne ambiance dans le vestiaire, même si son manque de mental et d'esprit de compétition lui a joué des tours sur la fin.Espérons qu'il garde sa bonne humeur et marque encore beaucoup de buts dans sa nouvelle aventure en Chine. Une aventure atypique mais qui correspond tant à ce joueur au profil si rare au PSG...