En effet, le PSG a du attendre la toute fin du mois de Septembre pour décrocher sa première victoire de la saison, toutes compétitions confondues. Entre temps, le club a plus fait parlé de lui dans les colonnes divers (Fiorèse, "la taupe") qu'ailleurs.
Des débuts calamiteux (Aout-Fin Septembre)
C'est un PSG plein d'espoirs qui se rend à Rennes pour y débuter le championnat. En effet, lors du traditionnel sondage réalisé par le quotidien L'Equipe, tous les joueurs ou presque se voyaient champions de France à l'issue de la saison. Toujours est-il que pour l'entame de celle-ci le PSG va montrer par moment d'inquiétants signes de fébrilités, indignes justement d'un prétendant au titre.
Comme ces deux buts pris...en même pas en deux minutes, ou encore cette fin de match chaotique où on a eu le droit à du grand n'importe quoi (niveau placement et "bloc équipe", touche à l'adversaire...). Cependant l'entrée de Pauleta (qui marquera peu de temps après son premier but de la saison sur penalty) à la place d'un Ljuboja blessé, aura beaucoup apporté. Ainsi en seconde mi-temps, par séquence, le PSG se sera montré assez séduisant et sans un "grand" Isaksson il aurait pu obtenir un score plus favorable. De bonne augure pour la suite ?
La réponse à cette question sera malheureusement négative. Dès le match suivant, le PSG reçoit le promu, Caen, au Parc des Princes et devra se contenter du match nul, deux buts partout. Encore une fois, il aura montré de belles séquences notamment offensivement mais son manque de réalisme et ses approximations défensives (et également une première décision arbitrale discutable sur le penalty caennais) feront que la victoire lui échappera une nouvelle fois. Pire encore, Mario Yepes sera expulsé lors de match. Cela engendrera d'ailleurs l'arrivée d'Helder Marino, qui s'illustrera (pas forcément qu'en bien, loin de là) plus tardivement dans la saison.
La troisième rencontre a lieu à Toulouse, et c'est une nouvelle défaite qui y attend le PSG (1-2). Match au cours duquel José Pierre-Fanfan sera "coupable" d'une glissade dont profitera l'inévitable (quand il joue face au PSG) Daniel Moreira. Une nouvelle décision arbitrale "limite" (oubli d'un penalty sur Reinaldo en toute fin de match) viendra donner encore plus de regrets aux parisiens qui avaient une nouvelle fois montré d'assez bonnes choses durant ce match. Mais l'accumulation d'erreurs individuelles rendaient ces efforts à chaque fois vains.
Le cas Fiorèse
Commence alors un épisode qui fera beaucoup (trop) de bruit : celui du transfert de Fabrice Fiorèse à l'OM. Le joueur voulait quitter le club parisien pour ses mauvaises relations avec Vahid Halilhodzic. A peine transféré à Marseille (transfert que qualifiera Vahid de "coup monté", ce qui le fera "vomir"), Fiorèse exprimera sa joie en affirmant qu'il "passait de la prison à la liberté". Cela ne fera qu'empirer les choses et de déclarations en déclarations, un climat délétère s'installera entre dirigeants parisiens et marseillais et entre le néo-marseillais et son ancien club.
Ce transfert de dernière minute entraînera l'arrivée de Pancrate (prévu pour être la doublure de Fiorèse) puis de Coridon.
Sur le rectangle vert non plus ce n'est pas la séreinité. Lors de la quatrième journée de L1, le PSG fera une nouvelle fois match nul (2-2) à domicile contre un promu, Saint-Etienne. On peut bien évoquer le manque de réussite quand on voit l'égalisation de Piquionne à deux minutes de la fin mais toujours est-il que le PSG n'avance pas, et que cette excuse prend de plus en plus du plomb dans l'aile tant elle ne cesse de revenir.
Deux semaines plus tard, nouvelle contre-performance à Istres, avec encore une fois un score de parité (1-1). Match durant lequel le PSG aura montré de plus en plus de signes inquiétants à tous les niveaux, tant le match fut laborieux.
Le cauchemar Chelsea puis "la taupe"
Trois jours plus tard débute la Ligue des Champions, compétition que le club n'a plus gouté depuis 2001. Le PSG affronte le Chelsea de l'ancien marseillais Didier Drogba. Ce match sera un véritable cauchemar pour le club français. Il perd le match sur le score net de 3-0 (doublé de Drogba) et surtout a pris une véritable leçon de football de la part d'un club anglais qui n'a pourtant pas semblé forcer. Pire, on a même pu assister à certaines frictions entres partenaires : Rothen et M'Bami. Devant tant de malaises (sportifs et relationnels) les joueurs décident d'organiser une réunion entre eux pour "crever l'abcès". Réunion dont le contenu est apparu mystérieusement dans les médias. D'où la recherche de "la taupe" qui fera grand bruit.
Trois jours plus tard, malgré une équipe beaucoup plus conquérante, le PSG s'incline sur sa pelouse (0-1) face à Monaco. Un autre problème s'ajoutera aux nombreux déjà présents : celui du mécontentement des supporters. Ceux-ci se plaignent de la politique du président Graille (recrutement, abonnement, prix des places...) et de leur traitement (fermeture de locaux, moins d'accès au Parc des Princes, non éclairage de tifos...).
Lors du septième match de L1 le PSG se déplace à Lens et obtiendra un match nul (2-2). Un bon résultat aux premiers abords, mais beaucoup moins quand on sait que le PSG menait 2-0 à dix minutes de la fin.
Lors de ses huits premiers matches de l'année, le PSG n'aura donc pas gouté une seule fois à la victoire. A l'issue de ceux-ci, il se retrouve à la dix-huitième place, sort d'affaires peu reluisantes pour l'image du club (Fiorèse, "la taupe") et a touché le fond pour son premier match de Ligue des Champions.
C'est le pire début de saison de l'histoire moderne du PSG.