« Je suis très heureux que Vikash soit là. Je crois qu'il a démontré tout au long de sa carrière qu'il était un joueur de niveau international, a expliqué Jean-Michel Moutier, le Responsable de la section professionnelle. » Un joueur dont la polyvalence n'a pas manqué d'attirer l'attention du staff technique parisien, et qui devrait évoluer dans l'axe, en soutien des attaquants. « Ma place sur le terrain sera dans l'axe, plus ou moins bas. Cela peut-être devant la défense, plus ou moins milieu relayeur. »
« Sur le plan sportif, poursuit Jean-Michel Moutier, qui a également noté que Christophe Landrin évoluait sur le flanc droit à Lille, nous attendons de Vikash qu'il mette toutes ses qualités à disposition de l'équipe, qu'il fasse la différence techniquement et qu'il donne de bonnes passes de but. C'est dans l'esprit d'un Parc joyeux, heureux, que Vikash arrive. Nous connaissons l'attente des supporters et je crois que nous avons fait un bon diagnostic par rapport à la saison dernière.»
Dix jours après la reprise de l'entraînement, et alors que la première rencontre amicale de la saison aura lieu vendredi, à Dax, face aux Girondins de Bordeaux, l'heure n'est évidemment pas encore à l'acquisition de certitudes par rapport à la constitution du onze de départ aligné le 30 juillet face au FC Metz. Le joueur savoure simplement cette arrivée. «Le choix fut difficile mais dès que j'avais pris ma décision, je ne voulais plus changer.»
Parmi les raisons de ce choix, la volonté de rejoindre « le club de la capitale de mon pays, qui n'était pas loin du tout quand j'étais petit » et de jouer au Parc : « C'est le grand stade où j'ai vu mon premier grand match. Mon plus beau souvenir est d'ailleurs une victoire avec le HAC face à la grande équipe de Paris (2-0). » Et surtout le fait qu'il « [croit] à ce qu'il peut [nous] arriver. Je pars du principe que cela va marcher et qu'il y a quelque chose de bien à faire. L'équipe a belle allure. Le but est notamment de retrouver la Ligue des Champions la saison prochaine.»
Numéro 10 dans le dos
Ce quelque chose de bien, il l'a fait au Milan, où la concurrence ne l'a pas empêché de disputer des rencontres. Le club lombard, qui a même proposé une prolongation de contrat au milieu de terrain, ne souhaitait d'ailleurs pas lâcher Vikash. « Ils ont compris mon choix, c'est une fin heureuse. A un moment donné, cela aurait pu ne pas se faire. Je serais alors resté à Milan. J'ai été correct et je savais qu'ils le seraient aussi. Milan est un grand club, avec une classe incroyable. Je suis Français et quitter Milan pour Paris, c'était du caviar pour du caviar. Le dilemme était insoluble. Je n'ai rien à prouver à personne. Je quitte Milan, je sais ce que j'ai vécu, j'avais envie de venir à Paris. Si c'est un échec de quitter Milan en retrouvant l'Equipe de France et en ayant de grosses propositions...»
Désormais, Vikash n'a plus qu'une hâte : retrouver l'ensemble du groupe parisien, qui s'entraînera au Camp des Loges samedi matin, sur le coup de 10 heures, et qui aura été précédé, ce vendredi, par les internationaux de retour de vacances : Dhorasoo, donc, Pauleta (avec lequel le nouveau numéro 10 parisien a joué une saison du côté de Bordeaux, en 2001-2002), Yepes, Cana, Ljuboja, Kalou, Rozehnal ou Semak. « Je suis impatient de m'entraîner avec mes coéquipiers et de vite jouer au Parc. J'ai tout de même beaucoup d'amis à Paris, autour de moi. C'est super. Il faut être bien dans sa peau pour être bien sur le terrain ! »
Après la visite médicale – « Il est bon pour le service ! », explique, l'œil amusé, Jean-Michel Moutier, qui ne sera privera pas de « la possibilité de faire un attaquant » - et les obligations médiatiques, Dhorasoo ne pense plus qu'au ballon.
Olivier Maillard pour PSG.FR