C'est avec trente minutes de retard mais un sourire dont il se départit rarement que Vikash Dhorasoo s'est présenté à 16h dans une salle de presse bondée. Accompagnée de Jean-Michel Moutier, directeur sportif et grand artisan de sa venue dans la Capitale, la dernière recrue parisienne s'est expliquée sur son choix de quitter le vice champion d'Europe milanais pour le PSG. A 31 ans, l'international tricolore (sept sélections) rêvait de jouer pour un club ambitieux, dans une ville offrant un cadre de vie exceptionnel. Après avoir répondu au feu des questions, le néo-Parisien s'est prêté au rituel de la pose avec son nouveau maillot, floqué d'un n°10 symbolique des attentes qu'il suscite déjà.
Vikash Dhorasoo, pourquoi avoir choisi de quitter Milan pour Paris ?
D'abord, je n'avais pas envisagé de quitter le Milan AC. Mais lorsque mon agent m'a informé de la volonté de Paris de me recruter, j'ai un peu réfléchi puis j'en ai parlé avec mes proches. Finalement, je me suis déterminé pour plusieurs raisons : jouer dans la Capitale, au Parc des Princes et dans une ville proche de celle où j'ai vécu tout petit. Une fois ma décision prise, je n'en ai plus dévié.
Est-ce un choix avant tout sportif ou de vie ?
Tout est lié. J'ai effectivement toujours tenu compte des conditions de vie mais mes choix sont avant tout sportifs. Il s'agit aujourd'hui de venir jouer au PSG et d'y apporter quelque chose pour réussir deux grandes saisons.
Est-ce que le fait d'être à un an de la Coupe du Monde a pesé dans la balance ?
Non, à aucun moment l'équipe de France n'a été un élément de motivation pour venir au PSG. J'ai d'ailleurs retrouvé la sélection nationale alors que je ne jouais pas beaucoup à Milan.
Après avoir évolué dans des clubs plutôt calmes, n'appréhendez-vous pas d'arriver dans une équipe à l'histoire plutôt mouvementée ?
Si je viens ici, c'est parce que je crois en cette équipe et que j'ai le sentiment que cela va bien se passer. Je n'ai pas vécu ce qui s'est passé auparavant mais j'ai de toute façon l'esprit tourné vers l'avenir.
Etes-vous impatient de jouer contre Lyon, avec lequel vous avez remporté deux titres de champion de France ?
J'ai surtout hâte de rejoindre mes coéquipiers et de jouer au Parc des Princes. Le match contre Lyon sera évidemment spécial mais il sera temps d'en parler au moment venu.
« J'ai tout fait pour rejoindre Paris »
Savez-vous déjà à quel poste vous évoluerez ?
Oui car c'est une chose très importante pour moi. J'occuperai une position plus ou moins basse mais dans l'axe. Que ce soit devant la défense, en tant que milieu relayeur ou plus proche de l'attaquant. Mais dans l'axe.
Donc pas à droite, comme évoqué à plusieurs reprises ?
Non.
Auriez-vous pu aller ailleurs qu'à Paris ? Il y aurait eu une approche de Marseille notamment...
Un moment donné, personne ne pensait que je voulais quitter Milan mais quand la brèche s'est ouverte, d'autres clubs se sont manifestés. J'en ai tenu compte mais j'étais décidé à jouer pour Paris et j'ai tout fait pour ça.
C'est-à-dire ?
J'en ai discuté avec mes dirigeants qui, au départ, ne voulaient pas me laisser partir. Je les ai ensuite rencontrés plusieurs fois et ils ont fini par comprendre et accepter mon choix.
Avez-vous eu peur que les négociations échouent ?
Oui, il y a un moment où cela a failli ne pas se faire, même si j'aurais aussi été heureux de rester à Milan. En tout cas, je ne voulais pas aller à la guerre avec eux mais rester correct, car je savais qu'eux le seraient aussi et finiraient par comprendre.
Etes-vous satisfait du recrutement actuel ?
Je suis content de rejoindre un groupe qui a une belle allure, avec le but de retrouver rapidement la Ligue des Champions.
Justement, cela ne vous gêne-t-il pas de ne pas la jouer l'année prochaine ?
C'est forcément dommage car c'est une belle compétition mais j'espère la jouer rapidement avec le PSG.
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