Le Paris-SG, après une année difficile, donne l'impression depuis votre arrivée d'être plus serein. A quoi attribuez-vous cela ?
Ce qui est très important, et ce à quoi je me suis engagé vis à vis de Canal+ (actionnaire majoritaire, ndlr), c'est de recréer les conditions d'un travail collectif, de replacer le PSG au coeur d'une atmosphère un peu plus festive, plus amicale et plus fraternelle. Cela passait certainement par une modification radicale de l'organisation. En tous cas, l'ambiance du club aujourd'hui est un peu apaisée. Il semble que chacun est à sa place et a trouvé ses marques. Personne ne se marche sur les pieds. On a le sentiment d'un dispositif bien en place. Maintenant, il faut attendre les résultats.
Dans quel état avez-vous trouvé le club à votre arrivée il y a deux mois ?
Le PSG était un peu à la croisée des chemins. Le projet de rachat du club de mon prédécesseur, Francis Graille, avait échoué. L'équipe avait aussi vécu une année sportive un peu traumatisante, avec un entraîneur qui était en instance de divorce avec son groupe, puis un jeune entraîneur qui avait pris le relais. Malgré une fin de saison plus prometteuse, la situation était un peu perturbée.
Avec notamment Kalou et Dhorasoo, tout le monde s'accorde à dire que vous avez signé le meilleur recrutement de L1. Est-ce votre avis ?
Il correspond aux besoins qu'avait le Paris-SG. On accueille des garçons qui ont une expérience internationale (...) et qui ont surtout un mental et un état d'esprit qui correspond bien à ce qu'on souhaite faire. C'est un recrutement qui fait que, sur le papier, l'équipe du PSG qui débutera le championnat aura belle allure.
Vous visez donc le titre ?
Moi je fais toujours la distinction entre ce que sont les objectifs et ce que peut être l'ambition. Je refuse de fixer des objectifs, car qui dit objectif dit obligation de résultats. Donc, je ne fixe aucune obligation de résultat au groupe. Par contre, j'affiche pour le PSG une ambition, et l'ambition, c'est d'être champion. L'objectif, c'est que la saison se passe bien, que l'on termine dans un rang qui fasse qu'il n'y ait pas de crise au PSG. Voilà l'objectif: qu'il n'y ait pas de crise au PSG. Qu'on préserve cette union sacrée que j'ai essayé de bâtir.
La grande inquiétude du club la saison dernière concernait l'éventuel désengagement de Canal+. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Canal+ a pris sa décision: il faut soutenir le club, recréer l'union sacrée. Je pense qu'avoir mis à la tête du club un bénévole a permis d'apaiser un peu les choses. Mais Canal a sa stratégie et prendra les décisions qu'il doit prendre quand il aura envie de les prendre. Je suis là en tant que président du conseil de surveillance (...), mais je ne suis pas partie prenante de la stratégie du groupe Canal+, je suis un élément de sa stratégie.
A combien s'élève le budget du PSG cette saison ?
Autour de 70 millions d'euros. L'un des objectifs de la saison, c'est certainement de revenir à l'équilibre. Côté déficit, pour l'instant, il n'y a pas de chiffre qui soient rendus officiels. Je rappelle que nous sommes, nous, filiale d'une société qui est cotée, donc s'agissant de chiffres, on ne peut les révéler qu'à partir du moment ou le conseil de surveillance a arrêté les comptes. Il les arrêtera à la mi-septembre.»
Par l'équipe.fr