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Leclub PSG : Bordeaux : Avis sur la tactique employée

Publié le 22 Novembre 2005 à 11h28 par Marc
Leclub  PSG : Bordeaux : Avis sur la tactique employée
Contre Bordeaux, Laurent Fournier a étrenné avec succès une nouvelle tactique, qui a entraîné le repositionnement de certains joueurs et le passage sur le banc d'autres. Comment coach et joueurs ont-ils vécu ce changement ? C'est ce que nous raconte "Le Parisien" du 22 novembre.

A tout seigneur, tout honneur : Laurent Fournier nous révèle le fond de sa pensée. "Déjà, ce n'était pas un coup, c'était réfléchi. Contre Monaco (0-0), nous n'avions pas été bons dans la récupération. Alors, lors de ma causerie d'avant-match, je leur ai remontré les bases. J'ai dessiné un terrain avec des zones de vérité. J'ai demandé de récupérer le ballon plus haut et en mettant de la densité au milieu, ça nous permettait d'être moins acculés sur notre but. Contre le Cameroun, en match amical, Sylvain (Armand) avait joué défenseur central, il pouvait donc s'adapter au milieu."

Pour Jérôme Alonzo, c'est également la nouveauté des postes qui a incité les joueurs à se concentrer : "Le sportif a besoin d'être sorti de son quotidien et de son train-train." Édouard Cissé parle d'une mise en place difficile mais réussie : "Ça nous a fait bizarre au début, j'ai du notamment beaucoup parler à Sylvain (Armand) lors des dix premières minutes pour qu'il arrête de reculer mais, vu le résultat, c'était la tactique idéale. On a pris un kiff pas possible."

Toujours en délicatesse avec la langue française, David Rozehnal avoue n'avoir pas compris grand chose au discours de son entraîneur mais témoigne de son efficacité sur le terrain : "j'ai senti que ses mots étaient forts, ça se lisait dans son regard. Les changements de joueurs nous ont aidés. On a tout de suite senti une grosse envie et une application sur chaque ballon."

Lucide, Fournier reconnaît là qu'il a pris un gros pari et fait passer un message fort à tout son groupe : "Il faut s'adapter aux joueurs qu'on a. Ça a fonctionné dimanche. Mais cela aurait pu ne pas marcher et je me serais fait fracasser ! Je suis surtout content car j'ai vu un groupe concerné. Après, la concurrence a toujours existé mais c'est ma concurrence. Certains ne sont peut-être pas d'accord. Mais le mec qui travaille, qui ne lâche rien, est toujours récompensé. A Bordeaux, certains ont marqué des points car ils ont répondu présent."

Certains joueurs se mettent à rêver de lendemains radieux, comme Rozehnal qui envisage déjà une possible victoire contre Lyon. D'ici là, il faudra au jeune coach gérer quelques mécontentements affichés plus ou moins discrètement, tel celui de Bonaventure Kalou. A ceux-là, il répond sèchement : "Kalou peut venir me voir, mais c'est mon choix. Je n'ai pas à donner d'explication. C'est moi qui me ferais virer, alors autant que je fasse comme j'ai envie ! J'ai attendu six mois à Marseille avant de jouer et, le jour où on a fait appel à moi, j'étais prêt. A ceux qui n'ont pas joué d'être le plus performant possible en respectant les règles de la collectivité. Je veux un esprit."

A Alonzo - lui si souvent sur le banc et toujours irréprochable - le nouveau mot d'ordre de l'équipe : esprit de groupe. "C'est dur pour ceux qui n'ont pas joué mais, à un moment, il faut savoir penser groupe."

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