En effet, en conférence de presse avant le match retour de Ligue des Champions face à Orebro, Benstiti a confié : "Ca a sans doute été sorti hors contexte. C'est une fille très, très bien. Il y a ce qu'on dit à nos joueuses, le soutien qu'on peut leur apporter, et puis le ressenti de la personne, qui peut être sensible. On connait bien les sud-américaines. Il n'y a pas un moment où je ne m'occupe pas d'elles. Ce qui a été dit, c'est qu'on avait entrainement le lendemain matin. Personnellement, je n'ai pas dormi de la nuit, mon fils a fait des cauchemars. L'entrainement, c'était le seul moyen de rappeler ce que serait la semaine et la journée. J'ai réuni les joueuses, on a discuté. J'ai proposé à mes joueuses, françaises et étrangères, il n'y a pas de frontière, de rester tranquilles en attendant la sécurité pour rentrer chez elles, ou, et c'était mon option, d'aller sur le terrain, au même titre que les pompiers, les infirmières, les ouvriers, qui sont allés au travail. C'était une façon de rester ensemble. J'avais le besoin personnel de rester ensemble. C'était la meilleure façon d'évacuer. Marie-Laure Delie était en pleurs, elle ne se sentait pas de s'entrainer, elle était au stade de France, je lui ai dit de rentrer. Laure Boulleau ne se sentait pas de sortir sur le terrain, elle est restée aux soins. Les choses les plus importantes ne sont pas au Paris Saint-Germain. Le deuil, ce n'est pas une journée. On est tous meurtris. Notre profession demande à ce qu'on soit les premiers à être en avant pour que les gens continuent de croire en la liberté. Le sport doit permettre de redonner le sourire aux gens. Il y a eu un psychologue de proposé aux joueuses. J'aimerais que les gens qui ont été touchés soient entourés de nos joueuses. On doit savoir qu'on est des privilégiés. J'espère que demain on fera un bon match. On va tout faire pour gagner. On n'a pas le droit de ne pas se livrer à 200%. Le peu de personnes qui pourront venir, il faudra qu'elles viennent. On va jouer pour le public. On est à fond dans notre métier, et à fond dans la solidarité. J'ai une culture de périodes difficiles, de mes parents surtout. Quand il fallait aller chercher le pain à la boulangerie, mon père se levait et y allait. Je serais le premier à aller chercher mon pain s'il y avait encore des choses difficiles à vivre ces prochains jours. Il faut qu'on soit fiers d'être français. Si on ne jouait pas demain, ce serait dramatique. Il n'y a pas d'appréhension."