Pour "Le Parisien", la lenteur - relative - de ce dossier s'explique par le nombre de parties en présence : les Français, les Américains, les Anglais et les Qataris n'ont pas toujours les mêmes intérêts. D'autant que certains - en l'occurrence les Qataris - peuvent se froisser des préventions qu'ont envers eux quelques intervenants, comme la Mairie de Paris.
Un expert sur le sujet à confié au quodien francilien que le document "de la vente du club parisien doit faire entre cinquante et cent pages; Chaque mot est étudié par des batteries d'avocats appartenant à chaque camp. Chaque modification entraîne des changements en chaîne. Cela peut prendre beaucoup de temps".
Autre son de cloche dans "L'Équipe". Pour elle, les investisseurs qataris voulaient acquérir la totalité du PSG et ne se contenteraient pas d'un tiers, d'autant qu'ils n'ont pas été prévenus de cette nouvelle répartition. Un proche du cheikh Tamime Ben Hamad el Thani assure même : "Le prince n'était pas au courant de la transformation du projet. Au départ, il devait racheter totalement le PSG, puis cela s'est transformé en un seul tiers."
D'autant que le prince a d'autres revendications : il veut contrôler un centre de formation qui servirait entre autres à préparer des joueurs - naturalisés pour l'occasion - à l'intention de l'équipe nationale du Qatar. Il exige également que le logo de la compagnie aérienne nationale Qatar Airlines figure au plus tôt sur les maillots du PSG.
Pour le frère aîné du prince, cheikh Jassim, en charge du dossier PSG, le club parisien était censé être la tête de pont qatarie en Europe pour le football. Une sorte de vitrine à la gloire de son pays. Autant dire que les Qataris risquent de faire traîner les négociations...