Une première mi-temps catastrophique, une défaite plus que malvenue au plan comptable, des choix tactiques de l'entraîneur contestables, des articles de presse qui déstabilisent toujours plus le club, le tout pour un Paris Saint-Germain qui se demande d'ores et déjà s'il n'est pas en crise. A quelle tête de l'hydre va-t-il falloir s'attaquer en premier, pour résoudre cette situation ?
En tant que supporters, nos moyens sont limités. Mais il reste quelques moyens d'action. Pour les joueurs par exemple. On a déjà vu des banderoles assassines, des grèves des encouragements. Faut-il en arriver à ces extrémités ?
Analysons la physionomie de la rencontre. Certes, le terrain était à la limite du praticable. Oui, les joueurs n'ont pas l'habitude de s'entraîner dans un champ de boue. Mais ce n'est pas une excuse : les Sochaliens auraient du être aussi gênés que nos joueurs, et pourtant ils sont bien mieux rentrés dans leur match. Dans ce cas, sommes-nous en présence d'une faute professionnelle de la part des Rouge et Bleu, rentrés au vestiaires menés de deux buts ? Les supporters doivent-ils déjà montrer leur mécontentement ?
Non. Non, parce qu'un match normal ne dure pas quarante-cinq mais bien quatre-vingt-dix minutes. Or, durant la seconde période, les joueurs du Paris Saint-Germain ont fait mieux que réagir. Ils se sont révoltés. Ils sont revenus sur la pelouse comme onze guerriers, enfin, et malgré le terrain, malgré les buts de retard, malgré tout ils ont réussi à revenir. Ils ont fait plier les Sochaliens. Physiquement, tactiquement, techniquement, le PSG avait la maîtrise d'une rencontre qu'il aurait du remporter.
Les joueurs et l'entraîneur ont failli. Mais ils se sont rattrapés
Les joueurs ont racheté leur erreur. Les joueurs ont mouillé le maillot et fait honneur à nos couleurs. On ne peut pas, on ne doit pas leur en vouloir. Bien au contraire, ils méritent plus que jamais tout notre soutien, pour avoir réussi à rétablir cette situation quasi désespérée. Parce que dans un cadre normal, nous aurions gagné cette rencontre... et ils auraient trouvé un match référence pour la suite. Un de ces matches où vous vous prouvez à vous même qu'avec la grinta, on peut se sortir de bien des mauvais pas. Ils le méritaient.
Alors, faut-il en vouloir à Guy Lacombe d'avoir mis en place une équipe qu'il n'a même pas pu garder toute la première mi-temps ? Faut-il lui signifier qu'il s'est trompé, et que nous resterons attentifs à ce que cela ne se reproduise pas ? Est-ce la tête de l'entraîneur qu'il faut demander ?
Voilà qui serait à la fois idiot, et bien présomptueux de notre part ! Idiot parce que Lacombe s'est bien rendu compte sans notre aide que sa composition d'équipe ne tenait pas la route : c'est lui qui a effectué un changement avant la pause. Et c'est lui qui a mis en place une organisation qui a permis au Paris SG de revenir au score, d'étouffer son adversaire. Loin de s'enferrer dans ses choix, notre entraîneur garde toute sa lucidité, et il sait se montrer aussi critique envers lui-même qu'il le faut. Tout le monde commet des erreurs, il faut juste savoir le reconnaître, et y remédier. Guy Lacombe a montré qu'il était capable de le faire. Il a montré que d'une situation mal engagée, d'une équipe bancale, il pouvait nous sortir un scénario nous menant à une victoire logique, avec une équipe tournée vers l'avant. Une victoire logique... Sauf que dans le match contre Sochaux, tout n'a pas été logique.
En quoi ses supporters peuvent-ils aider le Paris SG ?
Doit-on se plaindre de la presse ? Ce ramassis d'esprits peu clairvoyants était d'accord pour nous annoncer une victoire parisienne dans le Doubs. La belle affaire : en voilà des analystes efficaces. Les journalistes parisiens ont une tendance naturelle à ne voir le prochain match qu'au travers du dernier. Paris vient de gagner face à Lille, alors il remportera la prochaine rencontre à Sochaux. Paris a perdu Contre Sochaux ? Alors la crise le fera chuter de nouveau demain. Leur est-il impossible d'imaginer un autre match que celui qui a eu lieu la semaine passée ? Et surtout, leur est-il impossible de reconnaître qu'ils se sont égarés, en nous annonçant un succès face à Sochaux ?
Nous avons tous lu que les médias voyaient tous les clignotants au vert samedi matin. Or Paris a perdu. Autant pour leurs facultés d'analyse. Mais plutôt que de reconnaître leur erreur, il leur est bien plus facile de tomber dans le cliché du Paris SG manquant de volonté, ou de fond de jeu... Comme si cela avait le moindre sens pour une équipe qui domine son adversaire en seconde période. Une équipe dont ils disaient eux-même à un quart d'heure de la fin de la rencontre qu'elle allait gagner. Mieux vaut ressortir les vieux poncifs des années Canal plutôt que de comprendre pourquoi ils se sont trompés. Cela évite d'avouer leur erreur, et change opportunément l'objet de nos critiques...
Et pourtant, ils étaient là, à louer notre jeu, notre engagement et les choix du coach, il y a trois jours. Une veste est si vite retournée. Mais qu'y pouvons-nous ? Comment lutter contre la presse ? Et surtout, puisqu'ils se comportent comme des suiveurs, à quoi bon se les mettre à dos, puisqu'ils nous encenseront à la prochaine victoire ?
Non, ce qu'il faut c'est trouver le moyen de faire gagner de nouveau le Paris SG !
Comment faire ? Nos encouragements ne suffisent pas ! Nos chants, nos tifos ne suffisent pas. Pourquoi perdons-nous encore ? L'état du terrain est une excuse irrecevable, les joueurs se sont repris et Lacombe a su redresser la barre. Alors pourquoi avons-nous perdu si sur ce match nous étions revenu au score avant d'imposer notre force ?
L'arbitre est la cible facile. On ne tire pas sur ce genre d'ambulance. C'est un cliché déshonorant et les supporters de bonne éducation s'y refusent. Et pourtant, il faut bien appeler un chat un chat, et dénoncer un tocard quand on en voit un bon.
Or contre Sochaux, l'homme en noir, qui ne mérite même pas que l'on cite son nom, a prouvé toute l'étendue de sa médiocrité. Ce type est un nul, un nuisible dont il faut tout faire pour débarrasser la L1.
Voyons les choses en face : tous les amoureux du football savent quel est le prix d'un but dans ce sport. N'en déplaisent aux crétins qui essayent de nous faire croire qu'avec des challenges de l'offensive révoltants de démagogie les matches se termineront par des 4 à 2, nous savons tous qu'un match de foot se joue à des riens. Un but est un exploit rare. Notre sport est l'un de ceux où l'on marque le moins souvent. Dans ce cadre, un coup-franc à l'entrée de la surface n'est jamais anodin, et un penalty est une sanction toujours lourde de conséquences. Mais cela n'empêche pas certains malades de les distribuer comme d'autres le font des avertissements verbaux. Et en plus ils les accompagnent des quelques cartons, histoire de... Il ne peut y avoir de hasard là-dedans. Surtout quand c'est toujours la même équipe qui est visée...
Que risque un arbitre qui siffle n'importe quoi contre nous ?
Alors, serait-ce le retour du délire préféré du supporter : le complot visant son club ? Non. Il n'y a pas, il n'y a jamais eu de complot contre le Paris SG. Il n'y a que des arbitres incompétents, et un cadre qui leur permet d'exprimer pleinement leur médiocrité.
Pour que nous nous fassions sanctionner à outrance, il n'est nul besoin à la LFP de donner des consignes aux arbitres. Tous les éléments sont réunis pour que le déroulement d'une rencontre nous amène naturellement à ce que nous soyons lourdement sifflés. Le Paris SG est une équipe sur-médiatisée. Le moindre fait de jeu au Parc ou en déplacement fait la une des journaux spécialisés, et apparaît même dans les JT généralistes. On ne peut rêver d'une meilleure exposition... ou en avoir plus peur si cela tournait mal.
L'arbitre qui va officier contre le Paris SG risque de se tromper. Comme tout le monde. Mais s'il nous avantage, que se passera-t-il ? Nos adversaires pleureront pendant des mois, son nom sera connu comme celui d'un arbitre trop conciliant avec les « grosses » équipes, il sera sifflé sur tous les terrains de L1 à cause de cette réputation, et à terme il se verra sanctionné par la LFP : sa hiérarchie n'aime pas trop les vagues, et cède toujours à la pression de ses « clients ». En revanche, s'il nous pénalise, que se passera-t-il ? La presse lui donnera raison, trop inquiète de passer pour pro-PSG, et les supporters rouge et bleu préfèreront tomber à bras raccourcis sur leurs joueurs plutôt que de dénoncer sa nullité. Vous pensez, au Paris SG, critiquer l'arbitre ça ne se fait pas.
On a une sorte de snobisme qui devrait nous faire préférer traîner nos joueurs dans la boue plutôt que nous attaquer à la vraie cible. Alors pour l'homme en noir, le calcul est vite fait. En cas d'hésitation, quitte à prendre le risque de se tromper, autant siffler contre les parisiens. On ne risque pas grand-chose. L'arbitre qui nous a floués samedi avait vu ce qui s'était passé après le Trophée des Champions : rien ! Alors dans ce cas, pourquoi ne pas rééditer l'exploit, et siffler un ou deux penalties bidons ?
Que gagne-t-on à ne pas critiquer l'arbitre ?
Si nous laissons cette situation s'éterniser, nous sommes certains de continuer à nous faire régulièrement flouer. Les mains à la Pichot, qu'elles soient involontaires ou non, seront sifflées. Seules les simulations des Parisiens seront sanctionnées par la commission de l'éthique. Et nous n'aurons à nous en prendre qu'à nous même !
Il faut lutter et dénoncer l'incompétence totale de cette caricature d'arbitre. Pourquoi devrions-nous nous en priver ? Oui, il n'y avait pas faute de Rozehnal sur Leroy : le tacle est correct, il touche le ballon et ce n'est qu'après avoir glissé plus de dix mètres sur un terrain de water-polo que Leroy connecte suffisamment de neurones pour penser à se jeter sur notre milieu de terrain. Siffler ce genre de trucs est une aberration ! Et pourtant cela donne un but aux Sochaliens ! Oui, l'homme en noir était aidé de deux assistants d'une nullité affligeante. Il y en a marre de devoir se taire, et il y a en marre de se voir affubler des Amadou et Mariam du bord de touche : on veut des arbitres assistants ayant leur myopie correctement corrigée, et pas des chefs de gare mal voyants qui lèvent le drapeau à 0-0 alors que Pauleta file au but à plus de deux mètres du bon côté de la ligne de hors-jeu.
Yepes va devenir le nouvel Aloisio !
Et surtout, surtout, il ne faut pas laisser s'installer cette réputation lamentable que ce frustré de Larqué essaye de coller à Yepes ! Non, Yepes n'a pas tiré un maillot de la rencontre face à Sochaux. Les supporters qui se fouettent avec des orties fraîches en affirmant en dépit de toutes les images que Yepes tire des maillots seront bien avancés quand on aura droit à une nouvelle Aloisio ! L'attaquant brésilien avait pu marquer autant de buts qu'il voulait à Saint-Etienne, mais voilà que quand il débarque à Paris, un adversaire affirme qu'il retient les défenseurs. On n'a rien dit contre ça... Résultat ? Huit jours plus tard, Aloisio ne pouvait plus faire une tête, ou un contrôle de la poitrine sans se faire sanctionner. Même dix fois par matches, ça ne dérangeait pas les arbitres. On avait laissé une réputation s'installer, sans rien dire, et on l'a payée au prix fort. Imaginez Carew ou Koller sifflés après chaque tête... Voilà qui les rendrait moins efficaces. Est-ce cela que nous souhaitons pour notre club ? Si on ne dit rien, Yepes sera catalogué et on aura droit à deux penalties par rencontre.
Impossible ? Exagération ? Mais ouvrons les yeux ! On y a eu droit samedi dernier ! Il n'y avait rien, ni sur le premier ni sur le deuxième penalty ! Entendre les crétins de commentateurs de Canal oser affirmer que Mario avait ceinturé un joueur, alors que ce dernier lui remontait le slip jusque sous les bras tellement il lui tirait le short est révoltant. Voir la peur de passer pour des pro-PSG pousser les présentateurs à dire sur le second penalty que Yepes pousse dans le dos, alors qu'il ne fait qu'opposer les mains et maintenir à distance son adversaire s'appuie sur lui et fait faute depuis une heure est une insulte à l'intelligence. Une telle malhonnêteté intellectuelle ne peut s'expliquer que par un fin mélange de mauvaise foi et de médiocrité.
Mais regardez les autres corners, sur ce match ou sur n'importe quelle rencontre de L1 ! Sortez la loupe et examinez image par image les contacts, à la Canal Plus : il n'y a pas un duel, sur un seul coup de pied arrêté où vous ne pouvez pas siffler le penalty ! Seulement voilà, dans ce cas au Paris Saint-Germain, les supporters ne disent rien. Pire, ils se retournent contre leur propre équipe... C'est tellement facile !
Sommes-nous si stupides ? Allons-nous laisser cette mascarade se perpétuer sous nos yeux, en en profitant en plus pour nous déchirer et agonir de critiques un groupe qui a pourtant su redresser la barre en seconde mi-temps ?
Et pendant ce temps-là, ne pensez surtout pas que l'arbitre a du mal à se regarder dans la glace, ou que sa conscience le travaille. Non... La presse lui a donné raison. Les supporters du Paris SG n'ont pas réagi. Il s'est fait un nom, désormais tout le petit monde de la L1 va examiner ses prestations. Il n'aura qu'à siffler un autre penalty et ça y est, il aura une réputation de Shérif des surfaces, une aura de super-arbitre... Oui, avec un tel bilan, il serait bien bête de ne pas recommencer la prochaine fois qu'il nous verra. Et sur que les autres arbitres y penseront, eux aussi. C'est si facile. Si nous ne réagissons pas.