PSG : Exclusif : Le Paris SG et les relations amoureuses

Le Paris SG et les relations amoureuses

Le principal sujet de préoccupation de la majorité des hommes célibataires reste de se trouver une femme parfaite. D'ailleurs c'est aussi le problème de certains hommes mariés, mais ça n'est pas vraiment notre propos ici... Chacun son truc. Quoi qu'il en soit, s'il existe différentes visions de l'idéal féminin, il y a tout de même certaines qualités que les supporters mâles s'accordent à trouver indispensables chez une compagne rêvée. Une succession de petits riens, de légers détails anodins, mais auxquels tous ceux que le virus du Paris Saint-Germain a contaminé accordent une grande importance. En gros, il faut que votre moitié parvienne à vous tolérer, malgré tous les travers qu'entraîne une vie de supporter... Finalement, c'est peut-être pas gagné d'avance.


Comment s'abonner et garder sa copine ?

Commençons par l'essentiel. D'un côté nous avons le sympathisant, celui qui s'informe des résultats du Paris SG, qui se dit pour les Rouge et Bleu à chaque fois qu'il les regarde à la télévision. Pas d'inquiétude à avoir, il n'est pas complètement accroc, sa passion reste gérable et il parvient à la juguler sans devoir se déplacer au stade régulièrement. Trop facile : il lui suffit de se trouver une femme acceptant de le laisser partir voir un match de temps en temps, entre amis, pendant qu'elle se fait une soirée entre copines.

Mais de l'autre côté, nous tenons le supporter, le spécimen qui nous intéresse vraiment : celui qui encourage son équipe, va la soutenir au stade, ou en tout cas ne peut laisser passer une rencontre sans la suivre par quelque moyen que ce soit. Ici, pas d'échappatoire, il faut que l'être aimé vous laisse assister à la quasi-totalité des matches au Parc des Princes, à la radio ou à la télévision.

Annoncé comme cela, on n'imagine pas toujours quelles conséquences cette donnée de départ peut engendrer. Car au début vous n'avez pas vraiment besoin de voir plus d'une poignée de matches dans la saison. C'est lorsque vous mettez le doigt dans l'engrenage que la vérité vous saute aux yeux : le club de la capitale est aussi une drogue dure, et la dépendance entraîne dans son sillage bien des besoins. Suivre pleinement un championnat, la compétition reine, ne signifie pas autre chose qu'être présent à une vingtaine de matches à domicile, au minimum, par saison.
« - Ma chérie, j'ai décidé de m'abonner aux matches du Paris Saint-Germain !
- Oh, si ça te fait plaisir mon amour...
- Merci, après tout ça ne me prendra qu'un week-end sur deux pendant un an... »
Gloups ! Annoncer la nouvelle sous cet angle manque sans doute quelque peu de tact... Mais surtout vous risquez de peiner à convaincre qui que ce soit de rester avec vous avec ce type de discours. Il faudra pourtant bien que votre petite amie accepte de vous voir parti encore plus souvent que cela. Car si vous rajoutez la coupe d'Europe et les coupes nationales, les années fastes, cela glisse des rencontres au Parc des Princes un mercredi sur deux.

On ne s'établit que rarement avec une amie pour la laisser à la maison regarder Arthur à la télé... Or, si vous comptiez sortir tous les week-end en amoureux, c'est raté puisque vous êtes déjà bloqué deux fois par mois les samedis, de la fin de l'après-midi jusqu'en milieu de soirée... Mais pire encore, si votre conquête déteste le football, ou si vous étiez déjà abonné avant de la connaître, vous la laisserez seule à chaque fois que vous irez au Parc.

Remarquez, la communauté Bretonne est bien représentée dans la capitale... Tant mieux pour vous parce que c'est d'une véritable femme de marin que vous allez avoir besoin. Si vous espériez ruser et vous ménager des temps de sortie en semaine, ne comptez pas trop sur les éliminations en coupes pour cela. La Ligue des Champions et la coupe de L'UEFA voient tous les clubs inscrits jouer de septembre à janvier, du grand favori jusqu'à l'équipe qui rate complètement tous ses matches ! Rajoutez à cela que les Rouge et Bleu ont toujours eu la fâcheuse habitude de passer de nombreux tours dans les compétitions nationales, et votre femme est mure pour faire une croix sur ses sorties nocturnes. Ou en tout cas sur celles qu'elle comptait faire avec vous.

En effet, si chaque match ne dure que quatre-vingt-dix minutes, le temps de se rendre au stade pour profiter des discussions hautement intellectuelles (et alcoolisées) entre supporters avant la rencontre, puis d'en revenir, et vous occulterez tout espoir de sortie, à part en boîte de nuit. De même, pour les pères de famille qui dînent régulièrement entre amis, les repas débutant rarement après dix heures du soir, horaire de fin de rencontre, ce genre de distractions parait désormais délicat à envisager.

Ou alors vous pouvez tenter de faire comme si de rien n'était. Allez de temps en temps chez vos amis, au restaurant, voir un film... En demandant à quelqu'un de vous envoyer un texto après chaque but, ou en écoutant discrètement la radio portable depuis les toilettes. C'est souverain si vous tenez à gâcher la soirée de tout le monde.

Tout cela alors que nous n'avons même pas abordé le cas des matches à la télévision... Car si en véritable intoxiqué, il vous est indispensable d'aller au Parc dès que vous le pouvez, histoire de préserver votre ulcère, il ne faut pas négliger les matches à l'extérieur, quasiment tous télévisés. Nous avons déjà vu comment faire pour se trouver un écran... Mais il faut aussi se trouver du temps pour y rester collé ! Vous sortez déjà un samedi, et un mercredi sur deux si le Paris Saint-Germain est qualifié en coupe d'Europe et si vous habitez en région parisienne. Mais les autres week-ends, les autres milieux de semaine, quand les Rouge et Bleu évoluent à l'extérieur, il y a toutes les chances que ces rencontres soient retransmises, et donc que vous ne puissiez faire autrement que vouloir les regarder à n'importe quel prix.
« Euh chérie, finalement le match Bordeaux - Paris passe sur Canal, tu vas rire, on ne sort plus. » Hum...

À ce niveau-là il ne reste que deux solutions à votre conjointe : rentrer dans les ordres ou vous laisser tomber. À part, bien entendu, si vous avez réussi à vous accrocher à la femme idéale.

Récapitulons. Elle doit tout d'abord vous accepter tel que vous êtes, en tant que supporter, sachant qu'en France c'est on ne peut plus péjoratif. Il faudra ensuite qu'elle soit prête à vous voir partir au Parc, ou rester regarder le PSG à la télévision, parfois tous les trois jours. Tant qu'à faire, si elle pouvait éviter de passer entre l'écran et le canapé, voire vous donner une bonne bière bien fraîche de temps à autre, mais sans vous parler, histoire de ne pas vous déconcentrer, ce serait parfait. Et bien aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a très peu de femmes qui acceptent de but en blanc ce genre de conditions. Incroyable, non ? Alors si vous ne connaissez aucune agence matrimoniale proposant quelques filles originaires d'Europe Centrale, dociles et sans le sou, comme celles montrées dans les émissions culturelles de TF1, il va falloir vous débrouiller avec les moyens du bord.

Évitez donc de dévoiler dès le premier rendez-vous la vérité nue à une innocente conquête. Vous n'atteindriez pas le but recherché, à part si c'était de vous prendre un râteau. Procédez plutôt de manière homéopathique, délivrant les informations concernant votre attachement au club au compte-gouttes, et laissant l'intéressée deviner par elle-même les quelques petits, tout petits désagréments engendrés par une relation amoureuse avec un supporter. Disons qu'en gardant pour vous le plus possible de renseignements, vous préserverez le secret sur une partie de votre caractère, et conserverez ainsi un côté mystérieux. C'est toujours attirant, elles adorent ça. Enfin il parait...

Maintenant, lorsque vous serez contraint par la force des choses d'aborder la question footballistique, par exemple au bout de deux jours, pour le premier match suivant votre union, soyez le plus vague possible... Oui, vous allez au Parc des Princes voir un match du Paris SG. Elle désire savoir si cela vous arrive souvent ? Dégagez au loin, genre dans la surface adverse : cinq secondes de gagné quand on est acculé devant ses cages, c'est toujours ça de pris. Répondez beauté du sport, parlez de la prouesse physique de ces athlètes au corps parfait, etc. Mais ne dites surtout pas que si vous ratez un match au Parc vous ne pouvez plus adresser la parole à qui que ce soit avant trois jours ! Ca c'est la faute grossière appelant la sanction administrative...

Si votre amie vous questionne sur votre comportement en tribune, là encore n'hésitez pas à changer de sujet. Évoquez la légende de ces chants britanniques, à la fois lents et chaloupés, parlez des petites mains de ces supporters qui peignent les banderoles et autres deux-mâts des jours avant les rencontres. Mais éludez toute la partie concernant l'arbitrage, l'accueil des supporters adverses, et les autres joyeusetés, rabelaisiennes certes, mais peu propices à l'établissement d'un climat romantique. Inutile d'effrayer celle que vous aurez séduite.

Le but de ces manœuvres est double. Il faut tout d'abord que vous parveniez à camoufler le plus longtemps possible la vérité, et les lamentables conséquences de votre statut de supporter sur une vie de couple. Mais en même temps vous devrez préparer l'opinion publique à l'inéluctable découverte du pot aux roses. Elle se rendra bien compte que vous êtes accroc au Paris Saint-Germain, et donc affreusement désagréable un jour sur deux : ceux où il n'y a pas de match, ceux où le Paris SG se fait tailler dans la presse, les lendemains de défaite ou même les jours de mauvaise nouvelle concernant la santé du gardien remplaçant de la CFA, pour les plus gravement atteints.

Si elle considère un match de football comme une partie de pousse-baballe, dans laquelle vingt-deux abrutis aux jambes poilues se courent après, elle n'acceptera jamais que vous vous mettiez dans des états pareils, « tout ça alors que tu n'as loupé qu'un match face à la Juventus... », ou bien « tout ça parce que Paris a perdu face à Gueugnon en finale... », ou encore « tout ça parce que Pauleta s'est brisé l'ongle du gros doigt de pied... ».

Et bien quoi ? Oui cela justifie un deuil familial de plusieurs jours ! Bien sur que les quelques séances de flagellation avec des orties fraîches étaient indpsensables, tout autant que la soirée vaudou passée à réciter tous les chants parisiens pour que l'ongle se recolle...

En bref, si elle méprise le ballon rond, elle ne pourra jamais accepter les sacrifices qu'il lui fera endurer. La première partie du plan machiavélique aboutissant à votre abonnement à l'année au Parc des Princes est donc de vous débrouiller pour que votre conjoint respecte le football. Si dans un second temps vous pouvez même lui faire apprécier ce sport, ou mieux encore lui faire aimer le Paris SG, alors des horizons nouveaux se présenteront à vous. Peut-être vous laissera-t-elle effectuer quelques déplacements ?

Mais comment faire pour amener sa compagne à changer d'avis à propos du football ? Vous avez sans doute essayé de lui en parler plusieurs fois, voire de lui expliquer la règle du hors-jeu, fou que vous êtes... Mais elle semble définitivement hermétique à tout cela. Alors une idée a germé dans votre tête : pourquoi ne pas lui faire découvrir le Parc des Princes, histoire de lui montrer combien l'ambiance est prenante, et combien sont nombreux les braves garçons que leurs femmes laissent venir librement au stade.
Bon courage ! Et bonne chance surtout...



A suivre dans quelques jours : Amener sa petite amie au Parc des Princes.