En effet, aux vues des dernières prestations livrées par le PSG, les joueurs sont en manque flagrant de confiance et Yannick Noah a proposé au Président du PSG des solutions : il a tout d'abord expliqué pourquoi, à Paris, les joueurs se retrouvent souvent en plein doute : "[Paris] pour un sportif, c'est très dur. Il faut connaître leur environnement. Certains joueurs ont changé de père parce qu'en général, l'entraîneur est un peu le père. J'essaierai de voir dans quels états ils sont. Alors aujourd'hui, ils ne sont pas sereins. Tu m'étonnes. A un moment, il y a eu un semblant de sérénité quand Laurent Fournier était entraîneur. Un truc incroyable s'est alors produit : ils ont viré Laurent. Je n'ai rien compris. Les joueurs n'ont rien compris. Personne n'a rien compris."
Ainsi, les décisions au sein du club sont souvent incomprises par la plupart des joueurs : selon lui, la situation actuelle du PSG était donc inévitable : "Les joueurs sont en confusion mais c'est normal. Ils sont juste normaux. On leur parle de sérénité mais je ne vois pas des signes calmes autour. Je vois des gens très nerveux. Je vois le banc et je n'y vois pas beaucoup de calme et de sérénité. Pour parler de sérénité, il faut déjà en avoir soit même."
Enfin, il pointe également du doigt les salaires mirobolants touchés par les joueurs, supérieurs à celui de l'entraîneur, ce qui est inadmissible : "En plus, ce sont des jeunes mecs durs à gérer : ils ont plein d'argent et l'entraîneur est moins bien payé qu'eux. Si vraiment les décideurs ont vraiment une vision sur l'avenir, je pense qu'il devrait investir sur l'entraîneur."
Pourvu d'idées pour relancer le PSG, Yannick Noah a avoué être intéressé pour rejoindre le staff parisien : "Je suis passionné de foot, vous avez préparé les contrats ? Mais ça va être très cher." Après quoi Alain Cayzac, visiblement subjugué par son discours, a répondu : "Pour Yannick, on peut faire un gros effort. Ca serait exceptionnel. Ce qu'il a dit est extraordinaire."
A noter que Yannick Noah avait déjà prêté main forte au PSG pour la C2, il y a dix ans exactement, où il avait transmis aux Parisiens sa "rage de vaincre" avec le succès que l'on connaît. Plus récemment, il avait rejoint la sélection nationale du Cameroun en 2005, afin de remonter le moral aux joueurs malmenés dans la phase qualificative pour la Coupe du Monde 2006. Il connut un succès mitigé : après son arrivée, l'équipe enchaîna quatre victoires et un match nul, puis s'essoufla et ne fut finalement pas du voyage en Allemagne en juin dernier.