Quantcast

Leclub PSG : Anciens : Lacombe - "J'ai manqué de temps"

Publié le 22 Mai 2007 à 12h06 par Ludovic FRANCISCO
Leclub  PSG : Anciens : Lacombe -
Quatre mois après son éviction, Guy Lacombe revient dans le "Journal du Dimanche" sur son échec à Paris et réagit aux propos acerbes prononcés il y a quelques jours par son prédécesseur, Laurent Fournier.

"Un enchaînement de malchance incroyable"

Aux yeux de Lacombe, le maintien du PSG en Ligue 1 "paraît bien et logique pour le football français." Toutefois, le tacticien tient à défendre son bilan, qui selon lui a été jugé plus sévèrement que celui de son successeur : "Quand j'ai laissé le club, on n'était pas à l'agonie non plus. Il faut remettre les choses à leur place : après la défaite contre Valenciennes (1-2, le 13 janvier dernier), on avait deux points d'avance sur le premier relégable, avec un match en moins. On n'était pas brillant, mais on était qualifié en Coupe de France et en Coupe d'Europe. J'avais grand espoir pour 2007. Mais on a manqué de temps, c'est évident."

Guy Lacombe relève différents paramètres pour expliquer l'échec du PSG cette saison : "Le recrutement s'est fait en fonction des moyens qu'on avait. Paul l'a d'ailleurs amélioré avec deux joueurs. Et puis, entre l'arbitrage, les blessures et suspensions, il y a eu un enchaînement de malchance incroyable. Je n'ai jamais vu ça. Peut-être que le PSG avait besoin de ces difficultés pour ouvrir les yeux sur ses carences."

"Je n'ai pas eu la mansuétude dont bénéficie Paul Le Guen"

On dit que le temps efface les cicatrices. Mais cet adage ne semble pas valoir pour les entraîneurs du PSG. "Je comprends difficilement la décision d'Alain Cayzac", déclare celui qui s'était pourtant montré compréhensif, voire solidaire, de la décision de son président, le 15 janvier. J'ai été surpris quand il m'a limogé. Parce ce que je me suis donné corps et âme pour ce club : j'ai été naïf. Mon successeur a beaucoup plus de légitimité que moi. C'est l'élu de Paris. Il a pu se permettre beaucoup plus de choses parce que le club était en danger. La mansuétude dont bénéficie Paul Le Guen, je ne l'ai pas eue. A l'intérieur du club comme dans l'environnement. Je le dis sans amertume : tant mieux pour lui et tant mieux pour le PSG. Parce qu'à Paris, tout le monde tire dans tous les sens. Il y a des turbulences internes et les médias mettent le feu."

Lacombe estime que son arrivée non désirée l'a condamné à plus ou moins brève échéance : "Quand je suis arrivé, le microcosme parisien n'attendait pas Guy Lacombe, mais Paul Le Guen. Et puis les circonstances n'étaient pas idéales : je remplaçais Laurent Fournier, une figure du club, et le PSG était alors 6e à deux points de la Ligue des Champions. Ca a provoqué une incompréhension. Si j'avais eu conscience de tout ça, j'aurais eu une autre vision des choses. Mais une fois dedans, vous foncez et vous travaillez."

"Je comprends le ressentiment de Lolo"

Les récentes déclarations de Fournier sur l'arrangement supposé entre Blayau et Lacombe au soir de Bordeaux-PSG (le 20 novembre 2005), pour précipiter son départ, sont vigoureusement contestées par l'Aveyronnais : "C'est absolument faux. Je n'ai pas vu ce match. Je ne sais même pas où j'étais. Il faut arrêter de dire n'importe quoi. C'est idiot d'opposer deux techniciens. Lolo manque d'expérience dans ce domaine, d'où sa rancœur. Le poste, on me l'a donné quand j'étais au chômage, c'est tout. Il y est actuellement et si un club l'appelle, il sera attentif.

Malgré tout, ne désirant pas attiser davantage la polémique, Lacombe se déclare solidaire de celui qui l'avait précédé : "Je comprends son ressentiment. Parce que, dans ces cas-là, on est seul au monde. Comme face à la maladie. C'est dur, mais il n'y a pas eu mort d'homme. On s'en relève plus fort car l'expérience a été intense. En tout cas, moi, je ne la renie pas. J'ai vécu des choses difficiles, mais j'en tirerai beaucoup de positif. Il y a eu une belle aventure avec la victoire en Coupe de France à l'issue d'une des plus belles finales de l'Histoire."

"Je n'étais pas la bonne personne, au bon endroit, au bon moment"

Critiqué à l'époque pour sa gestion de plusieurs joueurs cadres du club (Dhorasoo, Kalou, Yepes, Rothen), l'ancien entraîneur du FC Sochaux rétorque : "Ca, c'est une image que l'on m'a collée. Je ne peux plus en sortir. Je n'ai rien contre Dhorasoo et Rothen. J'aime les joueurs, parfois ça joue des tours. Jérôme a quand même joué avec moi. A un moment donné, il s'est peut-être rendu compte de l'urgence de la situation. Quant à Vikash, il devait être plus performant sur le terrain. Ca aurait pu se régler tranquillement, mais il a voulu que cela se passe autrement. Ce qui m'importe c'est que les joueurs donnent le meilleur d'eux-mêmes. Parfois, ils se laissent aller. J'ai pris des décisions. Paul aussi, mais je n'étais pas aussi légitime que lui."

Interrogé sur ses craintes concernant son avenir d'entraîneur, le vainqueur de la Coupe de la Ligue (2004) et de la Coupe de France (2006) ne fait pas de secret : "On a toujours des craintes sur ce que peuvent penser les gens. Mais j'imagine que les décideurs ne s'arrêtent pas à ça et regardent l'ensemble d'une carrière. Au PSG, je n'étais pas la bonne personne, au bon endroit, au bon moment. C'est tout. J'ai appris qu'il fallait être costaud pour entraîner ce club et, de ce côté-là, je n'ai pas failli."

Lire les 00 commentaires
Doudoune PSG
Doudoune PSG à moins de 55 euros, collection officielle. Tailles S au XXL et tailles Enfant. Matière polyester.
Profitez de l'offre chez Amazon

Commentaires