Malgré ses performances moyennes, Frau garde confiance. Notamment grâce à son entraîneur : "C'est vrai que je dépense de l'énergie en match, j'essaie de bouger, de courir et je reconnais que mes prestations ne sont exceptionnelles mais je suis optimiste. Certaines fois, mes efforts ne paient pas mais j'ai l'esprit collectif et je pense que le coach le voit. Je suis souvent dans l'équipe, le coach me fait plutôt confiance, c'est forcément stabilisant de voir que l'entraîneur te fait jouer. Paul Le Guen n'est pas un grand bavard, moi non plus ! Malgré les moments difficiles que j'ai vécu, c'est réconfortant de voir qu'il te fait confiance. Il sait que je veux jouer pour l'équipe."
Sur le plan collectif, l'attaquant parisien ne souhaite pas se prononcer : "On a envie de finir en haut du classement mais ça ne sert à rien d'afficher des objectifs. Le club veut s'inscrire dans la durée et c'est bien. Le club s'est séparé de joueurs, il n'a pas forcément recruté comme il aurait souhaité le faire. On a fait une saison catastrophique l'an dernier alors, il ne faut pas donner des objectifs, surtout pas ! En revanche, aller le plus loin dans les coupes, c'est un objectif."
Quel regard porte-t-il sur les choix tactiques de Paul Le Guen ? "Il fait la meilleure équipe possible. C'est qu'il y a des joueurs qui peuvent prétendre à plus comme Pedro qui ne démarre pas souvent les matches ou comme Jérôme (Alonzo) déçu de ne pas avoir joué en coupe de la Ligue mais l'entraîneur fait ses choix. Les concernés essaient de donner malgré tout à l'équipe, c'est tout à leur honneur. A Lyon, je n'ai pas été titulaire pendant six mois avec Paul Le Guen et j'ai pensé au collectif avant de penser à moi, et il l'a vu. Ce n'est pas évident de penser aux autres dans ces moments mais il faut penser au groupe."
La non-réussite actuelle du club à domicile pourrait pousser croire que les joueurs sont soumis à trop de pression. Mais, selon Frau, elle est uniquement due à l'animation offensive : "On va forcément gagner un jour ou l'autre et on attend tous avec impatience ce moment. Pour ça, il faut jouer à domicile comme on joue à l'extérieur, mais chez nous on confond vitesse et précipitation. On s'y prend mal, on est moins bien en place et l'adversaire en profite. Contre Bordeaux, on a envie de revenir au score mais ça ne suffit pas. Ce n'est pas une question d'état d'esprit car il est meilleur que l'an dernier et ce n'est pas non plus une question de système de jeu, on a déjà gagné en 4-3-3. Pour moi, c'est dans l'animation du jeu qu'il faut trouver les réponses. Les défenses sont bien en place, il y a peu d'espace et au final, ça devient plus compliqué de marquer un but, voire de gagner. De plus, mener au score à la mi temps n'est pas une garantie de victoire. On ne fait pas exprès de prendre des buts mais c'est vrai, que quand on se sent en difficultés, on n'y arrive pas."
Comment aborder, dans ce contexte, la réception de Rennes samedi ? "Il faudra nous démener pour gagner. On disait que Bordeaux serait un test, on a vu ce que ça a donné ! On a gagné en Coupe de la Ligue contre Lorient, donc ce serait bien de poursuivre sur cette victoire. En même temps, il ne faut pas que la peur s'installe, on a l'équipe qu'il faut pour gagner des matches, il y a une vraie solidarité entre nous."