Au lendemain d'une nouvelle désillusion européenne, il était forcément temps d'écrire à tous les supporters parisiens.
8 ans après Chelsea, 5 ans après Barcelone, 3 ans après Manchester... L'histoire se répète. Inlassablement. Cette "
gueule de bois " du lendemain, tous les supporters parisiens la connaissent ce jeudi matin. Comme un air de déjà-vu. C'est peut-être le seul sentiment positif que l'on peut relever, cette solidarité dans la douleur que connaissent tous les fans du PSG.
C'est la raison pour laquelle je voulais vous écrire à tous. Il y a 5 ans, il y a 3 ans, j'avais fait la même démarche. J'avais été plutôt positif à l'époque car je m'étais promis de croire en des lendemains meilleurs. Mais pas aujourd'hui, non. Plus que de l'abattement, c'est l'énervement qui prend le dessus. Le mal est plus que profond. Et les joueurs se moquent du monde.
Paris coule en silence
Au-delà d'une analyse profonde, il n'y a qu'à voir l'attitude de certains éléments pour constater qu'il y a un vrai problème dans ce club. C'est bien beau de réclamer une faute sur Donnarumma mais comment expliquer cette dernière demi-heure pathétique. Devant l'Europe entière, voire le monde, le PSG s'est liquéfié comme la petite équipe qu'elle est. Mentalement, physiquement, tout le monde a baissé les bras.
Quand j'ai vu ce matin Nasser al-Khelaïfi perdre ses nerfs dans les vestiaires, je me suis dit "
enfin, il va remonter les bretelles de certains joueurs ". Mais non. C'était pour invectiver les arbitres. Sa volonté de protéger ses joueurs a ses limites depuis un moment. A vivre dans un certain confort, on n'arrive plus à se sublimer. Et hier soir, ils ont encore fait preuve de suffisance.
Même le capitaine s'y est mis
Hormis Kylian Mbappé, qui devrait partir l'été prochain, les cadres de l'équipe ont failli. Même le capitaine. Si irréprochable habituellement, Marquinhos a sombré. Il a livré sans doute l'un de ses pires matches au PSG. Au mauvais moment.
Que dire de Donnarumma que l'on a encensé. Que l'on voulait voir, en tout cas pour ma part, titulaire dans la cage. Même lui s'est troué avec cette passe molle. La suffisance encore.
Et puis les trentenaires Neymar, Messi, Di Maria. Pas un pour rattraper l'autre. Un vrai naufrage dont il faudra encore se relever. Au final, Paris n'a jamais appris de ses erreurs. Tous ces échecs, en 2014, en 2017, en 2019...
Ah pour dépenser de l'argent à gogo, privilégier le marketing que le sportif, il y a du monde. Super, on a vendu plein de maillots dans le monde entier. Mais sur le terrain, on est toujours aussi minables et la risée de l'Europe...