Le classement de la réserve, quatrième de CFA, est évidemment encourageant, d'autant plus que l'équipe avait lutté pour le maintien la saison dernière : "C'est bien parti ! Nous avons réalisé un très bon début de saison avec la moitié de l'équipe qui est désormais montée à l'échelon supérieur, dans le groupe professionnel. Avec la manière et un peu de réussite, nous avons obtenu de bons résultats qui nous ont permis de nous mettre vite à l'abri, pour le moment, et d'enchaîner sans pression. On espère obtenir le maintien le plus vite possible. (...) Le championnat de CFA n'est jamais simple. En fin de saison, on voit toujours deux ou trois réserves pros en difficulté. Ce n'est pas évident de ne jouer qu'avec des jeunes dans un bon championnat de CFA. Quand on a la chance de prendre un bon départ, cela nous permet d'être un peu plus serein pour travailler au quotidien. Il faut cependant rester vigilants car tout peut aller très vite en cas de contre-performances."
De bons résultats qui peuvent s'expliquer par le recrutement cet été de joueurs aguerris à la rudesse du championnat amateur, comme Barrada, voire ayant connu le monde professionnel, comme Mohellebi : "Les résultats sont la conséquence de nombreux facteurs, mais l'arrivée de trois ou quatre joueurs de l'extérieur, avec une expérience au minimum de CFA, nous permet d'avoir une certaine assise. En fonction des joueurs pros qui descendent et des jeunes qui montent, cela nous permet d'avoir une certaine garantie de la composition de l'équipe. C'est aussi intéressant pour ces joueurs, qui se rapprochent d'un club professionnel. Cela leur permet d'être plus exposés."
Des joueurs expérimentés qui peuvent encadrer les plus jeunes, avec comme objectif pour ces derniers l'intégration du groupe professionnel : "Nous avons toujours des joueurs de qualité, mais beaucoup de jeunes ont signé pro sur pratiquement quatre années d'âge : 1987-88-89 et même 90, avec le plus jeune : Mamadou Sakho. Cela a mis le groupe en éveil et je trouve ça intéressant. Maintenant, sur ces promotions qui vont finir leur formation chez nous, nous allons voir si un ou deux joueurs peuvent encore intégrer l'effectif pro. Mais il est évident que pendant deux ans, il risque d'y avoir moins de jeunes qui intègrent le groupe professionnel."
Le bilan de la CFA est donc satisfaisant, tout comme le sont ceux des nombreuses équipes de jeunes, dont Bertand Reuzeau a également la charge en tant que directeur du centre de formation : "La saison vient de commencer. Il n'est donc pas question de s'enflammer, mais nous réalisons un très bon début de saison. Les 13 ans, 14 ans et 16 ans sont en tête de leur groupe, les 18 ans et la CFA sont dans les quatre premiers. Ce qui est surtout intéressant aussi, c'est que nous avons des joueurs dans toutes les sélections nationales de jeunes en Equipe de France. Nous sommes déjà surs de rester en classe A (le plus haut niveau de centre de formation) l'année prochaine, puisque nous avons déjà passé le cap des mille points, que nous devions atteindre au mois de mai. Nous devenons véritablement un centre de formation hyperperformant."
Une formation sur laquelle le club compte s'appuyer à l'avenir, mettant ainsi fin à l'image renvoyée jusqu'alors, selon laquelle il était impossible de percer et s'imposer au Paris Saint-Germain : "On sent qu'il y a un véritable élan au sein du club. Le staff professionnel avec Paul Le Guen s'appuie sur le centre de formation et suit l'évolution des jeunes. Presque un tiers du groupe pro est d'ailleurs issu de nos équipes de jeunes. Ce sont des signes forts. Paris n'hésite plus à lancer ses bons jeunes. Aujourd'hui, pour un bon joueur parisien qui veut effectuer une bonne formation, avec un bon cursus scolaire, tout en ayant une chance de devenir pro, le bon choix c'est de venir au Paris Saint-Germain !"
