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Anciens PSG : Halilhodzic : "Je voulais protéger le club"

Publié le 04 Décembre 2007 à 00h10 par Captain Midnight
Il est de bon ton, ces temps-ci, de demander leur avis aux anciens entraîneurs parisiens. Sollicité par "L'Equipe", Vahid Halilhodzic, dans une longue interview, s'est moins attardé sur la situation du PSG que sur ses ressentiments envers Francis Graille, l'environnement du club et les médias.
"Coach Vahid" admet avoir commis des erreurs à l'époque : "Oui, je pense. En fait j'étais tellement consacré à mon travail, tellement maniaque que je restais bosser, bosser au Camp des Loges plutôt que d'aller dans les émissions de télé, que de côtoyer des personnalités de la politique, du show-business, aller à des repas. Cela a beaucoup d'influence. Je ne pouvais pas être partout. Pourtant, au Camp, tout était rodé."

Car Paris a des spécificités difficiles à maîtriser : "Bien sur. On ne gère pas le LOSC et le PSG de la même façon. A Paris, le contexte est différent. Il y a beaucoup d'individualisme, d'égoïsme. (...) C'est différent mais, à mes yeux, on peut y construire quelque chose. Avec des gens honnêtes. Pas avec des lâches. Des joueurs ou des gens pouvaient avoir de l'influence sur la direction de Canal, qui ne connaissaient pas le football et qui disaient à Francis de ne pas acheter tel ou tel joueur. N'oubliez pas, aussi, que le déficit était énorme."

Sa seconde saison lui fut fatale : "La deuxième année, à Paris, ça tournait un peu moins bien. Les nouveaux joueurs ne s'adaptaient pas bien. Dans le vestiaire, la mayonnaise ne prenait pas. Il y avait de la jalousie par rapport aux gros salaires. J'ai du faire avec les blessures des deux, trois meilleurs joueurs et on s'est fait éliminer en Ligue des champions contre le CSKA Moscou (1-3) alors qu'on avait la possibilité, en cas de nul, d'aller en huitièmes de finale. On avait des difficultés mais ce n'était pas si mauvais qu'on le disait."

Pourtant l'entraîneur était sur la sellette : "On disait : «Vahid doit partir». La pression médiatique à ce niveau sur le président était énorme. Je suis parti et ça n'a rien changé. J'ai vu récemment les statistiques, mon bilan est le troisième. Mais le malheur des autres et de Paul Le Guen ne fait pas mon bonheur. Pas du tout."

Que manque-t-il au PSG ? "Paris est un grand club mais il y a une instabilité chronique, trop de changements dans la politique sportive. C'est l'improvisation totale, avec presque deux clubs : un au siège, au Parc et un au Camp des Loges. Le centre d'entraînement est indigne, même pour un club de National. (...) Cela fait des années qu'on parle du centre d'entraînement du PSG et on en est toujours là. Déjà, quand j'y étais joueur... Il ne faut pas se mentir. Quand on construit une maison, il faut commencer par les fondations. A Paris, on veut commencer par le toit."

Ses rapports avec Francis Graille restent toujours tendus : "J'ai mal, mais il restera toujours mon ami. On s'est contacté deux ou trois fois par téléphone. Mais je ne peux pas accepter ce qui s'est passé. Il s'est trompé, a été trompé."

Et pense-t-il que Paul Le Guen va redresser la situation ? "Il a le soutien total des médias, des politiques, des actionnaires, des gens et même d'un entourage pourtant difficile. Je pense que tout le monde, à mon époque, notamment les journalistes, voulaient déjà Paul Le Guen."

La faute à la presse ? "A un moment, j'ai fait une faute. Les joueurs ont fait une pétition contre certains journalistes, qu'ils ne voulaient pas voir entrer au Camp des Loges. Je l'ai signée. Vous savez, dans tous les clubs, le Bayern, la Juve, c'est pareil : de temps en temps, on ferme. Là, Paul Le Guen ne peut pas fermer. Moi, je voulais protéger le club. De temps en temps, il est dangereux de communiquer. Mieux vaut bosser, ne rien dire, attendre qu'il y ait à nouveau des résultats et reparler, rouvrir doucement la porte."
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