A 33 ans, Lionel Potillon est le plus jeune des cinq. L'ancien latéral gauche parisien, qui était devenu indésirable à Sochaux, a du se résoudre à arrêter, faute d'avoir pu trouver un club à sa mesure. Après sept saisons à l'AS Saint-Etienne, Potillon avait rejoint le Paris Saint-Germain en 2001 sous la houlette de Luis Fernandez. A Paris, il dispute 78 rencontres en deux saisons avant de quitter la capitale en 2003 pour rejoindre la Real Sociedad de Raynald Denoueix, sous forme de prêt. En 2004, c'est au FC Sochaux qu'il rebondit pour trois ans. Après une saison mi-figue mi-raisin durant laquelle il ne prend part qu'à 8 rencontres de championnat, Potillon décide d'arrêter sur un succès en Coupe de France face à l'OM et d'entamer sa reconversion. Il prépare depuis septembre dernier un Master de développement marketing et économie du sport à l'université de Rouen.
Quelques semaines plus tard, c'est Frédéric Déhu, 35 ans, qui annonce sa fin de carrière. Sous contrat avec le club espagnol de Levante, il n'a pas joué suffisamment de matches pour voir son contrat prolongé d'une saison. Lui aussi sans véritable proposition, il a souhaité mettre un terme à sa carrière. Auteur de 164 rencontres avec le club parisien en 4 saisons, ce natif de Villeparisis a connu la gloire en 1999/2000 lors de son passage au FC Barcelone, qui lui aura valu quelques sélections en équipe de France (5 au total). Indiscutable au milieu puis en défense parisienne de 2000 à 2004, l'ancien Lensois quitte néanmoins le club de la capitale par la petite porte, sous les sifflets d'un Stade de France qui ne lui pardonne pas sa signature à l'Olympique de Marseille, le soir de la finale victorieuse de la Coupe de France contre Châteauroux. Au-delà de ce triste épisode, Fréderic Déhu restera dans l'esprit des supporters parisiens comme un défenseur talentueux, à l'aise techniquement et qui a su, à force de combativité, s'imposer comme un leader.
En fin de contrat avec les Belges de Mons, Eric Rabesandratana a lui aussi mis un terme à sa carrière professionnelle en fin de saison dernière. A 35 ans, celui qui avait dirigé l'arrière-garde parisienne durant quatre saisons, de 1997 à 2001, et qui a débuté avec la sélection malgache la saison dernière, est revenu en France où il passe ses diplômes d'entraîneur.
Nommé entraîneur-joueur du club grec d'AO Kavalla en octobre 2006, Oumar Dieng avait du arrêter de jouer en cours de saison tant sa double casquette était difficilement gérable. A 34 ans, il a quitté la Grèce et a souhaité rentrer en France pour lui aussi passer ses diplômes d'entraîneur.
Alex Nyarko est le cinquième ancien Parisien à raccrocher les crampons cette année. L'ex-international ghanéen, sous contrat avec le club suisse d'Yverdon-Sports, a décidé de s'arrêter à l'âge 34 ans. Il se murmure que le natif d'Accra, que l'on sait très croyant, aurait ressenti le besoin de se consacrer pleinement à sa communauté religieuse. Malgré un potentiel intéressant, la carrière d'Alex Nyarko se résume à un énorme gâchis. Révélé au RC Lens comme un solide milieu défensif, il franchit la Manche en 2000 pour le club d'Everton contre la somme rondelette de £4.5M. C'est là que ses ennuis commencent. Pris en grippe par une partie du public, il peine à s'imposer et commence à douter. Monaco le relance sous forme de prêt la saison suivante, en vain. En 2002, Luis Fernandez lui donne l'opportunité de revenir au premier plan en faisant de lui la pièce maîtresse de son milieu de terrain au PSG. Après quelques bonnes performances, le Ghanéen sombre dans la déprime et quitte subitement le PSG un soir de défaite contre Guingamp en février 2003. De retour à Everton, il végète jusqu'en fin de saison et enchaîne sur une saison blanche, sans club. Il revient à la compétition en 2004 dans le modeste club norvégien d'IK Start Kristiansand avant de connaître une nouvelle saison blanche durant laquelle il voit ses compatriotes briller en Coupe du Monde à la télé. En 2006, il s'engage avec le club suisse d'Yverdon pour une dernière saison bien terne.
Si sa retraite n'est pas encore effective, Lionel Letizi a d'ores et déjà annoncé qu'il raccrocherait les gants en fin de saison 2008/09 à, la fin de son contrat avec l'OGC Nice.
A l'inverse, 2007 marque le retour à la compétition pour Pierre Alonzo. Le père du portier parisien sort de 6 ans de retraite et devient à 66 ans observateur pour l'OGC Nice.