Amara Diané a mercredi eu la joie d'entendre son nom scandé par le public parisien, après son deuxième doublé en quatre jours. Une forme de revanche pour lui, qui était souvent visé par de nombreuses critiques, et était notamment rentré en jeu sous les sifflets d'une partie du Parc dimanche dernier face à Lens : "J'ai marqué quatre buts mais ça ne veut pas dire que je serai titulaire à l'avenir. Comme je ne joue pas, c'est une petite revanche pour moi de vivre ce qui arrive. J'ai été critiqué mais je voudrais dire que c'est difficile d'être costaud de la première journée à la dernière de championnat. Vous connaissez un joueur qui est costaud du début à la fin ? C'est impossible ! Il y a des hauts et des bas dans le football et moi j'en ai pris plein la tête. Je regarde et j'entends ce qui se dit sur moi et ça fait mal. Je ne suis pas un animal ! Ca m'a blessé."
Etant un des joueurs les plus utilisés par Le Guen, l'Ivoirien reconnaît ne pas avoir su pleinement saisir sa chance, mais évoque la difficulté de briller dans une équipe n'étant pas en confiance : "Oui, le coach m'a laissé beaucoup de temps de jeu et je n'ai pas su faire pencher la balance en ma faveur. Mais quand une équipe ne va pas bien, ça ne va pas non plus pour le joueur. Ce qui me manque, c'est la régularité. Je le sais mais, aujourd'hui, j'ai plus confiance, plus de lucidité et je marque. Je sais que je n'ai pas toujours été au niveau qu'on attendait de moi."
Un niveau qu'il semble avoir retrouvé depuis deux matches, faisant dire à son entraîneur qu'il resterait, alors qu'un départ au Qatar avait été évoqué. Diané en semble surpris, et annonce souhaiter rencontrer les dirigeants pour connaître leur position à son égard, n'excluant pas un départ, malgré son annonce faite à la fin du match de Lens. A l'évocation des propos de Le Guen : "Ah bon ? Je ne savais pas. Je n'ai pas vu les dirigeants, je voudrais les voir pour savoir ce qu'ils attendent de moi. Je voudrais bien savoir s'il veulent me vendre ou pas. Je suis au courant pour le Qatar mais moi je suis bien avec mon équipe. Le coach va surement me parler bientôt et j'ai tout le mois de janvier pour réfléchir à mon avenir. Il y a un seul capitaine à bord du bateau et c'est lui qui va me dire s'il compte sur moi. A partir de ce qu'il va me dire, je vais voir ce qui m'arrange. Mon souhait, c'est de jouer à Paris mais si on ne compte pas sur moi, je serai obligé de partir."
Après d'aussi belles performances, il devrait pourtant rester sous le maillot parisien, en espérant que ce très beau début d'année se prolonge : "On a pris conscience qu'il faut beaucoup travailler, qu'il faut respecter les consignes et les plans du coach. C'était une question de confiance notamment au Parc mais la roue tourne."