La première chose qui a frappé le joueur de 21 ans à son arrivée dans la capitale, vendredi dernier, c'est la rigueur du climat: "Il fait 30°C chez moi actuellement, la différence de température est trop cruelle. J'ai eu très froid. Ce temps est vraiment difficile." Condamné désormais à porter pull à col roulé, bonnet et parka, l'attaquant ne boude toutefois pas son plaisir de rejoindre une cité que le monde entier envie. Ces derniers jours, le joueur a visité la tour Eiffel, les Champs-Elysées et diverses boutiques, dont le célèbre maroquinier Louis Vuitton, pour lequel il ne cache pas son attirance. Un intérêt pour les accessoires vestimentaires qui s'explique : "Il y a quelques années, ma mère m'avait trouvé un boulot dans un magasin de fringues."
Recrue inattendue de ce mercato d'hiver, Leandro Everton nous détaille les circonstances de sa venue : "Je n'ai su que le mercredi que je venais à Paris. Ce fut une journée très speed. Une fois obtenue ma lettre de sortie, j'ai sauté dans le premier avion. Mon père s'était occupé de passer chez moi pour faire ma valise. Je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir à ma fiancée. Elle était très triste. Je suis plutôt une personne volontaire. Je sais ce que je veux. C'est une chance inouïe de jouer au PSG. J'ai donc sauté sur l'occasion. Je ne m'attendais pas à porter les couleurs d'un grand club européen aussi tôt. En un jour, ma vie a basculé."
"Je ne dois pas quitter la table avant que tous les autres aient fini de manger !"
Samedi, le joueur, bien que non qualifié pour le 16e de finale de Coupe de France, a tout de même souhaité assister à la victoire parisienne sur le Poiré-sur-Vie (1-3). Pas encore complètement impliqué dans la vie du groupe, il a pu commenter la prestation de ses nouveaux partenaires avec distance : "Ils ont eu une première mi-temps difficile. L'adversaire semblait très motivé, il a tenu le coup pendant une bonne heure alors que c'était une équipe inférieure. Mais, ensuite, il a perdu du rythme." Quant aux Parisiens, Everton confie avoir été charmé par la prestation de trois d'entre eux : "J'ai beaucoup aimé Clément, Rothen et Diané." Lundi, le joueur était à l'entraînement et y a signé ses premiers autographes. C'est pour lui le véritable commencement de sa nouvelle vie en Rouge et Bleu.
Installé pour le moment dans un hôtel d'Orgeval, à quelques kilomètres de Saint-Germain-en-Laye, le Brésilien recherche un appartement suffisamment grand pour abriter sa petite famille. "Mes parents et mon petit frère de 18 ans vont me rejoindre dans une quinzaine de jours. C'est très important qu'ils soient là pour me soutenir. Je pourrai travailler plus sereinement." Pour l'aider à s'acclimater, la direction du club a mis à sa disposition un traducteur. "Heureusement que Ceará est là pour m'aider un peu", explique Everton. "Je ne comprends rien du tout. Les habitudes semblent tellement différentes." Mais le joueur apprend vite et il est déjà au fait des usages français : "Je sais que je ne dois pas quitter la table avant que tous les autres aient fini de manger ! Au Brésil, ce n'est pas comme ça. La nourriture aussi est différente. Là-bas, on mange beaucoup de riz avec des haricots. Ici, non. Ça va me manquer."