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L1 PSG : Marseille : Diouf, le pompier pyromane

Publié le 14 Février 2008 à 15h32 par Ludovic FRANCISCO
L1  PSG : Marseille : Diouf, le pompier pyromane
Dans une interview publiée par "Football365", le président de l'Olympique de Marseille déclare souhaiter qu'une véritable rivalité continue de présider aux confrontations entre la capitale et la cité phocéenne. Mais, tout en affirmant son désir d'éviter les incidents, il assure que le public parisien est plus volontiers enclin à provoquer des catastrophes que son homologue marseillais...

Sans aller jusqu'à considérer un OM-PSG comme un "match comme les autres", Pape Diouf tient à ce qu'aucun débordement n'ait lieu durant et en marge de la rencontre de dimanche : "Je vais aller dans le sens d'Alain Cayzac qui a dépassionné le débat. C'est pour nous aussi l'avis le plus sage, même s'il serait bien dommage de déposséder cette affiche de son poids d'intensité et de passion. Les PSG-OM sont nécessaires au championnat de France. Ce sont là les deux clubs les plus populaires du pays. Donc leurs confrontations se doivent d'être quelque chose qui dépasse les matchs classiques. Mais il faut éviter tous les excès et les dérapages. Nous préparons ce match avec le maximum d'application et de volonté avec l'espoir que nous continuerons notre série en cours."

L'ancien journaliste sportif a son explication sur la baisse d'engouement entourant ce qui reste considéré comme une affiche du championnat de France, mais il tient à ce que la rivalité entre les deux cités perdure : "Depuis des années, les deux clubs n'ont pas animé la partie haute du championnat. Paris et Marseille ne luttent plus pour le titre. Il y a trois ou quatre saisons, lorsque nous avions emmené l'équipe réserve à Paris, cela avait servi de base de réflexion. Mais il faut rester dans la rivalité pure et dure. Le match entre la première ville et la deuxième ville de France est toujours une affiche. Dans tous les grands pays du football, il y a ce type de rencontres."

"On ne dira rien aux Parisiens s'ils perdent..."

Le président assume ensuite le statut de favori qui sembler revenir au club olympien : "Il est évident que ce match constitue à mes yeux un véritable piège parce que Paris va venir en outsider. On fera de nous des favoris comme on avait déjà fait de nous des favoris lors de la finale de Coupe de France il y a deux ans. Et on a vu le résultat... C'est probablement le match le plus facile pour Paris car on ne dira rien aux Parisiens s'ils perdent. Le problème est là mais on ne peut pas considérer que ça va être une promenade de santé. A nous d'être attentifs et de ne pas tomber dans ce piège grossier."

Responsable de la sécurité des supporters parisiens durant la rencontre, Pape Diouf affirme que toutes les dispositions ont été prises : "Nous attendons deux mille supporters du PSG. C'est le même nombre de supporters que nous avions emmenés au Parc des Princes. La place réservée aux supporters sera totalement garnie. Au niveau de la sécurité, on va dépasser les mesures classiques et habituelles. Le match face à Moscou était classé à risques par nous et la préfecture. Dimanche, ce sera pareil. On fera en sorte qu'il ne puisse pas y avoir d'incidents, ni dans la vile et encore moins autour du stade."

"A Paris, le public est méchant, parfois haineux"

Lorsqu'il lui est fait remarqué que la préfecture des Bouches-du-Rhône n'a pas fait pas avancer cet OM-PSG (contrairement à certains matchs du PSG à domicile dernièrement), l'ancien agent de joueur se livre à une analyse dont un responsable tel que lui aurait pu se passer tant elle résonne comme une pique à l'égard des supporters parisiens : "C'est la différence fondamentale qu'il y a entre le public de Paris et celui de Marseille. Ici, il y a de la turbulence et parfois des débordements. Il peut aussi y avoir quelques excès mais pas de haine, ni d'entêtement borné. Ce n'est pas le cas à Paris où on a vu un public méchant, parfois haineux. Évidemment, on ne peut pas englober tous les spectateurs dans ces remarques, mais il y a à Paris une bande de gens organisés qui se réclament "supporters" mais qui ne sont que des brigands de stade. Cela n'existe pas à Marseille."

Voilà qui démontre, s'il en était besoin, que Pape Diouf, malgré tous ses efforts pour, dit-il, "dépassionner le débat", reste un provocateur patenté.

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