2 Mai 1998 : PSG 2-1 Lens. Stade de France : 78 000 spectateurs.
Equipe du PSG : V. Fernandez – Algérino, Rabésandratana, Roche, Le Guen, Domi – Ducrocq, Gava, Rai (capitaine), Simone, Maurice (L. Fournier, 88ème).
Le contexte
Alors que Lens est tout près d'être sacré champion de France, Paris a accompli une saison terne aussi bien en championnat qu'en Ligue des Champions. Les hommes de Ricardo ont terminé 8es alors qu'ils ont été éliminés en poule de Ligue des Champions (derrière le Bayern Munich et Besiktas) après s'être brillamment qualifiés en tour préliminaire lors d'un match retour d'anthologie face au Steaua Bucarest (0-3/5-0).
Paris a donc misé sur les coupes pour sauver sa saison (comme aujourd'hui même si le maintien n'était pas d'actualité à l'époque). Après avoir remporté la Coupe de la Ligue aux dépens de Bordeaux aux tirs aux buts (2-2 après le temps réglementaire et la prolongation), les joueurs de la capitale sont face à un défi de taille, effectuer le doublé de coupes...
Dans la composition de Paris à l'époque on peut retrouver la présence de Vincent Fernandez qui a suppléé Revault mal en point depuis sa bourde de Munich en Champion's League. Mis à part cela, aucune surprise dans la formation parisienne avec un duo Simone-Maurice en attaque bien mené par le capitaine Raï, alors que Ducrocq fait de plus en plus d'apparitions au sein de l'effectif du PSG...
Paris aborde mieux la rencontre que Lens...
Lens est donné archi-favori de cette finale mais la dernière marche d'une coupe est toujours incertaine et les qualités intrinsèques d'une équipe ne suffisent pas, le mental devant suivre.
Paris avait l'avantage d'avoir déjà joué au Stade de France un mois auparavant en Coupe de la Ligue et débutait bien mieux cette rencontre avec un bon pressing et une relative sérénité dans l'animation de jeu emmenée par un grand Rai qui effectuait son avant-dernier match avec le PSG à cette occasion.
Et comme un symbole c'est lui qui ouvrait le score. En effet, suite à une ouverture de Rabésandratana, Maurice récupérait à l'entrée de la surface et voyait Rai au deuxième poteau. Il lui déposait ensuite le ballon sur la tête, le Brésilien devançant le regretté Foé et lobant Warmuz un peu avancé... (1-0, 26e). Le capitaine parisien haranguait ses coéquipiers à venir le rejoindre, les supporters exultaient, cette finale était superbement lancée...
En deuxième période, Paris fait le break avant de trop reculer...
Les hommes de Ricardo décidaient de continuer d'attaquer au retour des vestiaires. Un risque payant puisque suite à une bonne récupération de Pierre Ducrocq, le joueur formé au club lançait Simone qui réussissait à effacer Magnier, qui glissait, avant de fusiller Warmuz du gauche ! (2-0, 53e). Superbe but de l'italien qui aura réussi une belle saison achevée par ce but plein de sang froid...
Par la suite, la rencontre redoublait d'intensité avec des "Sang et Or" qui voulaient absolument revenir dans la partie. Les Parisiens tenaient un bon bout de temps avant de craquer dans les dix dernières minutes. Suite à une perte de balle de Le Guen, Vairelles en profitait pour s'enfoncer côté gauche avant de servir sur un plateau Smicer qui profitait de la glissade de Domi pour réduire le score... (2-1, 83e). Une erreur qui coutait cher et relançait l'équipe de Daniel Leclercq qui poussait dans les dernières secondes mais ni Vairelles, ni le défunt Foé qui croisait trop sa frappe ne parvenaient à égaliser...
La fin d'une ère
Finalement, Paris remportait sa cinquième Coupe de France ! Une page se tournait pour le club de la capitale qui allait voir de nombreux départs se succéder dont les principaux du président Michel Denisot, du duo d'entraîneurs Ricardo-Bats et de plusieurs cadres, Roche, Le Guen, Fournier, et bien entendu le capitaine Rai...
Ce trophée marquait la fin d'une belle histoire et jusqu'à maintenant, Paris n'a pas encore véritablement retrouvé son lustre d'antan. Cette finale était décidément d'un autre monde, d'un autre siècle...