Quelle est la position du club concernant une éventuelle dissolution des Boulogne Boys ? "La réflexion mérite d'être menée. Dans le cas d'une implication pleine et entière de cette association, évidemment qu'il faudra se poser la question. Mais une dissolution compliquerait notre gestion du Kop of Boulogne. Nous n'aurions plus d'interlocuteur officiel."
La volonté de garder le contact avec le Kop of Boulogne est réelle : "Nous discutons avec Philippe Pereira, porte-parole officiel du kop Boulogne. Il n'est pas interdit de stade et essaye de faire passer un message modérateur." Par ailleurs, D'Hallivillée dément le bruit selon lequel des places gratuites seraient distribuées par le club, dans le but d'acheter la paix : "C'est complètement faux, depuis que je suis en place ça ne s'est jamais produit."
Quoi qu'il en soit, le directeur de la sécurité se félicite du montant des amendes, en baisse cette année : "En un an, les amendes pour fumigènes sont passées de 230 000 € à moins de 71 000 € pour l'instant. Il y a des individus à risque. Ces gens-là, on fait en sorte de les exclure."
Concernant la banderole déployée au Stade de France, il indique avoir fait au mieux pour la retirer : "J'étais au PC sécurité du Stade de France. Vers 22h10, je vois un morceau de banderole déployé au niveau intermédiaire de notre tribune. Je lis « Pédo » et immédiatement, j'ordonne au responsable des stadiers d'enlever cette banderole. Jean-Claude Lorette, responsable sécurité de la LFP, était à mes côtés, il pourra confirmer. Ça a pris entre trois et quatre minutes. On ne pouvait pas aller plus vite."
La responsabilité du PSG est selon lui minimale : "Des problèmes de gestion des flux du public ont entraîné des incidents entre la police et une partie du public parisien. Le personnel de police chargé des palpations n'a sans doute pas pu travailler correctement. Sur ce match, nous étions simplement responsables de la gestion de la tribune. Nous avions 175 stadiers pour encadrer 14 000 personnes."
D'Hallivillée ignorait que la banderole avait été, au moins en partie, confectionnée au Parc des Princes, où plusieurs associations ont un local : "Dans le cadre de la convention signée entre le PSG et certaines associations de supporteurs, les Boulogne Boys ont un local. Pour y accéder, chaque visiteur doit laisser sa pièce d'identité et signer une main courante, et ce à chaque fois. Il n'est pas prouvé que toute cette banderole a été peinte au Parc. Sur le sol, les policiers n'ont trouvé trace que de la partie «Chez les Ch'tis» et pas «Pédophiles, consanguins et chomeurs»."
Les locaux n'avaient pas été fouillés par le club : "La police a réquisitionné la liste des personnes qui sont rentrées au Parc la semaine précédant la finale. Même si on avait fouillé les locaux la semaine passée, on n'aurait sans doute rien trouvé. Comme la police à l'entrée du Stade de France, nous avons été abusés. Nous n'avons pas fouillé les locaux des associations, comme on le fait pour chaque match au Parc car il ne devait pas y avoir d'animation pour la finale."
Des mesures provisoires ont été prises : "Jusqu'à nouvel ordre, nous avons interdit aux Boulogne Boys l'accès à leur local. On avisera en fonction des résultats de l'enquête."
(photo "Le Parisien")