"Si je m'en vais ce n'est pas parce que je trouve que ce qui a été décidé est mauvais, c'est parce que je n'y ai pas ma place", a déclaré à l'agence Reuters le président du PSG, ajoutant qu'il n'avait "rien contre la personne de Michel Moulin". "L'actionnaire désirait que je reste sans avoir d'influence sur le sportif. J'ai dit non pour deux raisons: je n'ai pas participé au choix et un président à qui on enlève le sportif, il ne lui reste plus qu'à tailler les crayons et je n'en avais pas envie."
D'après Alain Cayzac, ce sont aujourd'hui les joueurs qui possèdent les clés du maintien. "Aujourd'hui, le destin du club est quand même dans les pieds des joueurs. Je les sens soudés autour de Paul Le Guen mais ce que je voudrais c'est qu'ils soient soudés entre eux. Ce que je leur demande c'est l'union sacrée entre eux. On ne leur demande pas de s'aimer entre eux, on leur demande de faire l'union sacrée. C'est ce que j'ai dit à Pedro Pauleta et à Sylvain Armand. C'est eux qui ont la clef sur le terrain."
Avant la défaite contre Caen, "qui [...] a empêché de trouver la solution", Alain Cayzac a admis avoir envisagé une "auto-gestion, qui a marché dans le rugby". Le président aurait alors confié à Pauleta le soin de constituer l'équipe pour les quatre derniers matchs de la saison. "Pedro est plus un leader technique qu'un leader de vestiaire. Il s'avère qu'il est un joueur déterminant".
Autre solution envisagée : nommer Gérard Houllier manager général. Mais le Directeur technique national a du décliner l'invitation, en raison de ses obligations vis-à-vis de la FFF. D'autres personnes ont été contactées, comme Philippe Lucas, Yannick Noah, Daniel Costantini (ancien entraîneur de l'équipe de France de handball) et même... Jose Mourinho. Quoi qu'il en soit, toutes ces idées n'ont pu être concrétisées puisque Sébastien Bazin avait de son côté fait son choix : celui de nommer Michel Moulin conseiller sportif du club."Un choix auquel je n'ai pas participé", a déclaré Cayzac.
Puis le président du PSG a affirmé avoir pensé à démissionner plus fois : "J'ai péché par excès d'optimisme. J'ai peut-être cru qu'il suffisait que j'arrive en tant que président historique pour que tout aille bien. J'aurais du démissionner plus tôt également. J'y ai pensé plusieurs fois, je l'ai proposé plusieurs fois. Simplement parce que l'année dernière a été trop dure, et pas uniquement pour des raisons qui ne concernent que moi. L'année dernière a été horrible, et je ne voulais pas en vivre une deuxième comme ça. J'aurais probablement du passer la main à ce moment là, ayant la conscience tranquille parce que le club n'était pas descendu, et ayant eu le sentiment d'avoir tenu le coup dans la tempête, d'avoir au moins été courageux. J'ai failli démissionner une deuxième fois après le match contre Toulouse (1-2), qui nous faisait terminer la phase aller sans avoir gagné au Parc, mais on n'a pas accepté. J'aurais peut-être du insister pour qu'il y ait un souffle nouveau au niveau du management. Cela reste un regret pour moi. En fin de saison dernière, j'aurais du probablement insister pour prendre Claude Makelele. Il serait venu. Les actionnaires m'ont dit qu'il fallait gérer la masse salariale".
