"Le Parisien" raconte : "Sylvain Armand et Jérôme Rothen, habituels représentants du groupe pour ce genre de demandes, sont allés voir Alain Cayzac lors de la mise au vert à l'hôtel pour lui soumettre cette idée. Leurs arguments ? Ils venaient d'apprendre que d'autres équipes, comme Sochaux et Strasbourg, concurrentes directes du PSG dans la course au maintien, pratiquaient de telles rémunérations et risquaient donc de se surpasser jusqu'à la fin de la saison, qui plus est quand elles affronteraient Paris. Seconde raison : certains de leurs coéquipiers, ont-ils dit, ne sont pas insensibles à ce procédé. Armand et Rothen ont exposé la situation sans pression ni chantage, juste pour alerter le président et le club.
Le futur ex-dirigeant s'est à son tour tourné vers l'actionnaire de référence, Sébastien Bazin, pour lui en parler. Le patron de Colony Capital est alors entré dans une colère noire, écoeuré par une telle démarche. Après le refus de l'actionnaire, Alain Cayzac a imaginé un autre scénario. Il a d'abord réfléchi à un système de primes en fonction du classement final de la saison avant d'abandonner ce projet. En définitive, il a tranché pour des bonus match par match, en fonction de l'importance de celui-ci."
Lors de sa conférence de presse d'hier, le président démissionnaire a protégé ses joueurs : "Il n'y a pas de primes de maintien. J'ai mis au point un système en début de saison : les joueurs ne touchent pas de primes en dessous de la 10 e place. Je me suis dit qu'il fallait un nouveau système de primes, match par match, pour la fin de saison. Ça n'a pas été demandé par les joueurs et, malheureusement, ça n'a pas couté très cher au club." Face à la dure réalité, Alain Cayzac était donc prêt à tout.