Relativement méconnu avant son intronisation, le nouveau président est pourtant un "ancien" de la maison rouge et bleue : "Je suis avant tout un amoureux du PSG. Cette passion, je l'ai nourrie au fil de mes expériences au contact du club, mais aussi par rapport à une fibre très personnelle. Charles Talar, qui est mon frère, est en effet l'un des dirigeants historiques du Paris Saint-Germain, avec Francis Borelli, Bernard Brochand et Daniel Hechter. Au début, j'ai énormément encouragé mon frère dans sa passion. Proche du club, j'en suis devenu l'avocat entre 1978 et 1991. Sensible à son développement, j'ai ensuite participé au rapprochement avec Canal+ et à la création de la Société Paris Saint-Germain. A partir de cette date, je suis devenu administrateur du club, puis vice-président de l'Association PSG en 2001 et président de celle-ci en 2006. J'ai donc eu l'occasion de franchir des étapes, les unes après les autres. Toutes ces expériences n'ont fait qu'alimenter mon amour grandissant pour ce club et ma volonté de le servir."
Et c'est désormais en position de président qu'il pourra le faire, après avoir pris la succession d'Alain Cayzac, pour qui il garde un profond respect : "En matière de passation de pouvoir, nous sommes expérimentés (rires) ! Je rappelle que jusqu'en 2006, il était président de l'Association alors que j'en étais le vice-président. Lorsqu'il est devenu président de la Société, j'ai été nommé président de l'Association... On s'est donc entraîné avant d'en arriver là. Tout s'est très bien déroulé, d'autant que l'on a beaucoup d'affections l'un pour l'autre."
Un statut de président dont il avoue ne pas savoir s'il sera amené à être prolongé la saison prochaine : "Il n'y a pas juridiquement de statut propre au président intérimaire... La seule chose qui est exacte est que j'ai jugé qu'il était indispensable qu'il n'y ait pas de vacance au niveau de la présidence du club. Il m'est apparu que c'était du devoir de l'Association de faire son travail. Son président, en l'occurrence moi-même, devait accepter la proposition faite par les actionnaires, et par Sébastien Bazin (Colony Capital) en particulier. Je l'ai donc fait, presque naturellement, parce que j'ai pensé que c'était de mon devoir. Il faut savoir que l'actionnaire majoritaire et l'ensemble des actionnaires réfléchissent en permanence sur ce que devra être demain et je leur apporte sur ce plan toute mon aide. Ils vont bien entendu tirer les leçons des déceptions des deux dernières saisons pour mieux armer le club demain. Une fois qu'ils seront fixés comme moi sur l'avenir du club, qu'il soit en L1 ou en L2, ils prendront des décisions et je m'y plierai aussi naturellement que celle qui fut de me proposer la présidence. Toujours est-il, et c'est très important, que j'ai l'assurance de la volonté de l'actionnaire majoritaire de continuer, et c'est pour moi un soutien majeur."
Pour l'heure, le nouveau président se consacre au maintien. Il a d'ailleurs vécu avec beaucoup d'anxiété la rencontre face à Auxerre : "J'avais été mis dans l'ambiance le matin même de la rencontre en lisant un article qui indiquait que les présidents du PSG avaient rarement eu l'occasion de voir leur premier match à la tête du club couronné par une victoire. Un constat qui m'avait mis une pression supplémentaire, comme si elle n'était pas déjà suffisante... Ensuite, j'ai vécu le match avec beaucoup d'appréhension et d'angoisse, même si l'entame de la rencontre a été on ne peut plus positive."
Enfin, Simon Tahar a tenu à adresser quelques mots à l'ensemble des amoureux du Paris Saint-Germain : "Je voudrais d'abord leur dire à quel point je suis sensible à leur fidélité. On a beaucoup trop parlé des mauvais supporters et pas assez du public, toujours aussi nombreux à se rendre au Parc. Nous avons une moyenne sur la saison d'environ 35 000 spectateurs et c'est une chose formidable. De plus, au-delà des supporters qui se déplacent au stade, il y a tous ceux qui, devant leur télé ou branchés sur leur radio, vibrent de leur passion pour le PSG. Je sais que tous souffrent de voir leur club en si mauvaise posture. Je comprends leur douleur et je ne peux que les encourager à ne pas sombrer dans le défaitisme. Le PSG possède des structures très fortes. C'est le club de la Capitale et je suis convaincu que ces moments difficiles ne seront plus qu'un mauvais souvenir d'ici peu."
