Petit rappel des faits : après des insultes à caractère raciste proférées à l'encontre du Burkinabé de Libourne-Saint-Seurin (Ligue 2) Boubacar Kébé lors du match aller, à Libourne, les supporters bastiais accueillent le match retour avec la banderole : "Kébé, on n'est pas raciste, la preuve, on t'enc...". Le club corse sera alors sanctionné d'un retrait de deux points au classement par la ligue, sanction devant laquelle Charles Orlanducci, le président du conseil de surveillance du club, s'indignera.
Après avoir appris la sentence hier soir, Pierre Paul Antonetti, le Président bastiais, n'a pas manqué de donner son avis sur RMC, fustigeant cette sanction qui n'infligeait aucun point de pénalité aux Parisiens : "C'est une mascarade. Je le savais, comme je savais que Monsieur Thiriez a demandé qu'on nous retire entre 1 et 3 points lors de la première affaire Kébé. C'est lui qui l'a demandé. Il faut arrêter de faire les pitres. Ca ne me fait plus rire du tout car cette affaire nous a flingué notre saison. Qu'on soit riche ou pauvre, on est jugé d'une certaine façon. Enlever des points lorsque les supporters font les cons, je suis d'accord, mais pour tout le monde. Pas que pour Bastia."
Alors, profonde injustice ou simple jalousie ? Au regard des faits, il n'y a pas de quoi crier au scandale : la banderole bastiaise -à caractère raciste elle- fut déployée lors d'un match de championnat et la commission justifia qu'un retrait de points s'imposait devant la "passivité des dirigeants du club bastiais dans la gestion de l'incident de la banderole".
En effet, on aurait tort d'oublier les dires de Charles Orlanducci à la suite de cette affaire : "La banderole en elle-même n'était pas à caractère raciste mais elle s'adressait à M. Kébé. Ce n'est pas un incident à relever ça quand même ! Ça se passe chaque semaine dans les stades ! Il ne faut pas nous enfoncer à cause de cette banderole quand même !"