Il est revenu sur la rencontre, et ses deux périodes bien distinctes : "Mon analyse, c'est d'abord une très belle entame de match. On a fait ce qu'il fallait durant les 20-25 premières minutes, à savoir bien quadriller le terrain, bien défendre et bien se projeter vers l'avant. Mais prendre ce but juste avant la mi-temps nous a fait très mal... Par contre, je suis très déçu de notre deuxième période. Parce que j'attendais autre chose, un autre visage de mon équipe, une équipe capable de mieux défendre, de jouer surtout. On n'a pas été capable de garder le ballon, de le faire courir et de poser des soucis à l'adversaire".
Son sentiment est que Paris n'est pas assez efficace devant le but : "Comme on dit, à un moment donné, il faut être capable de tuer le match. Avec une entame comme ça, il faut être capable de mettre le doute chez l'adversaire. Et le doute passe par un but... Récompenser le travail par un but, valider les occasions par un but, ça donne plus confiance". Pourtant ses joueurs en veulent, mais le problème est plus profond : "Je sais qu'ils ont l'envie de gagner, mais entre l'envie et les moyens qu'on y met, que ce soit sur le plan technique ou tactique, dans la maîtrise collective, dans la révolte dans le jeu, c'est autre chose... Et il y a trop d'insuffisances, notamment techniques, pour pouvoir mettre nos attaquants dans les meilleures situations pour marquer".
"On ne prend pas de points"
Il avait fait le pari de faire tourner l'effectif, afin d'insuffler de la fraîcheur dans le groupe : "Le résultat ne me donne pas raison... Mais l'idée était de laisser un peu au repos certains, mais aussi de titiller un peu ceux qui jouent et de relancer certains pour instaurer une plus grande concurrence". Des joueurs ont d'ailleurs laissé des plumes route de Lorient : " Après, quand vous avez la chance de jouer, il faut la saisir. Là, certains sont passés à côté... Moi je fais des choix et j'attends beaucoup de mes joueurs. Ça veut dire que j'ai confiance en eux et que je veux les voir en situation".
Une nouvelle fois, Paris s'est incliné sur le plus petit des score, ce qui énerve le technicien au plus haut point : "Je le dis : ce sont des matchs de merde. J'ai pris en exemple Monaco, qui a pris 4-0 contre Lille et qui est capable de réagir en gagnant 1-0 contre Rennes trois jours après... On n'est pas loin. Ça ne passe jamais trop loin, mais on n'avance pas, on ne prend pas de points". Et de marteler un discours mille fois entendu depuis le début de saison, qui prend aux tripes, mais que son groupe semblent avoir du mal à assimiler : "C'est la déception. J'attends qu'on soit capable de relever la tête très vite. On reçoit Grenoble dans trois jours, je fais appel à la fierté, à l'amour-propre et surtout à des qualités qu'on n'a pas eu samedi pour partir en vacances la tête haute".