S'il est nécessairement heureux de voir le PSG dans le haut du classement, Yves Bertucci ne s'emballe pas et estime qu'il est beaucoup trop tôt pour parler d'une lutte pour le titre de champion. "Le championnat est tellement serré... Un jour on parle de Lille, de Marseille, de Rennes. L'autre, du PSG. Il faut encore attendre, sérieusement. Nous, on doit déjà confirmer notre bon début de championnat. Être plus consistant, solides. Après, c'est sur la durée qu'on verra cela. On ne peut pas empêcher les gens de penser. Parler de titre de champion aujourd'hui, c'est prématuré. Même s'il y a de l'ambition au sein du groupe."
Rigoureux, l'adjoint du coach parisien fait remarquer que les Rouge et Bleu ne sont pas encore si réguliers qu'on pourrait le croire, ce qu'il faudra améliorer pour jouer les premiers rôles. "Je comprends Antoine parce qu'à ce jour, en championnat, on ne s'est jamais imposés deux fois d'affilée. A nous d'enchaîner une série positive. Seulement cette année, on joue l'Europa League. Ça fait beaucoup de matchs. C'est après ces rencontres qu'on a abandonné beaucoup de points que ce soit contre Nice ou Auxerre", a-t-il rappelé.
Malgré une envie d'enchaîner les bonnes performances, les joueurs parisiens sont souvent affaiblis après un match en milieu de semaine, ce qui ne facilite pas la tâche. "On manque de fraîcheur après les matchs de Coupe d'Europe. On a souvent joué à domicile après ces matchs et offensivement, c'est difficile. Si on avait joué à l'extérieur, cela aurait été un peu plus simple, on va dire. Et puis, il y a aussi les déplacements à gérer. Vous rentrez tard, vous êtes fatigués, etc", a-t-il expliqué.
La solution trouvée par Antoine Kombouaré pour remédier à ce problème physique n'est autre que de faire tourner quelques éléments du onze de départ en coupe d'Europe, tout en essayant d'aligner une équipe compétitive. "D'une manière générale, si on est plus consistants, c'est parce qu'il y a de la concurrence. A L'image de Peggy (Luyindula). Même s'il en souffre actuellement, ça l'oblige à bosser pour gagner plus de temps de jeu. Avec l'Europa League, tout le monde se sent concerné. Un garçon comme lui, comme Camara ont fait de bonnes prestations contre Séville ou Dortmund. Tout le monde a un peu de confiance même si certains enragent un peu de moins jouer. Cela oblige les titulaires à rester sur le qui-vive. Tout le groupe se sent concerné", a-t-il souligné.
En ce qui concerne la progression du groupe, Yves Bertucci considère, comme Kombouaré, que l'implication mentale des joueurs cette année est bien plus importante que la saison passée. "L'année dernière, il y avait moins de résultats donc c'était plus compliqué. Ce qui plaît à Antoine, cette année, c'est que les garçons ne lâchent rien. On n'est jamais autant revenus au score que cette année, par exemple. C'est un signe fort. Du coup, les choses sont plus simples", a-t-il conclu, visiblement satisfait.