Elie Baup (ancien gardien de but) :
"C'est dur pour le gardien de but, d'autant qu'il avait une première place au bout des doigts. Il faut vite digérer et se remettre au travail. Le journaliste, l'environnement, les supporteurs, tout le monde va lui rappeler ce qu'il s'est passé. Il doit s'isoler et travailler. Il doit attendre avec impatience le prochain match. L'environnement sportif est très important. Sa manière de rebondir dépendra beaucoup de la façon dont il partagera avec ses partenaires, son entraîneur et l'entraîneur des gardiens. Le fait que Coupet soit un numéro un bis n'explique pas ses deux “boulettes”. C'est un geste technique qu'il a manqué. Il n'a plus la lucidité nécessaire, à ce moment-là du match, pour oser quelque chose d'aussi difficile. Il l'avait déjà tenté une première fois et avait déjà vu son ballon intercepté par Gomis. C'est surtout une prise de risque technique."
Dominique Casagrande (ancien gardien du PSG) :
"Sa chance dans le match, c'est que cette erreur est arrivée à la fin, donc il n'a pas eu le temps de gamberger. Mais en même temps il n'a pas eu le temps, non plus, de se rattraper. La semaine qui vient va être compliquée. Je me souviens avoir pris un lob de 30 mètres et de l'avoir gardé en tête pendant des jours. Cela fait partie des risques inhérents à ce poste et il n'est pas à l'abri de refaire une boulette au prochain match. Mais le plus bel exemple dans cette situation-là, c'est Jean-Luc Ettori. Il ne faisait pas beaucoup d'erreurs mais, quand c'était le cas, il l'effaçait dans les dix secondes. Ces deux erreurs n'enlèvent rien à la valeur d'Edel. Il a voulu jouer vite, c'est dans la gestion du match qu'il a fauté."
Gaëtan Huard (ancien gardien de l'OM et de Bordeaux) :
"Ce sont les aléas du poste, mais ça se voit instantanément sur le tableau d'affichage. Il ne faut pas laisser la place à la gamberge, sinon la situation ne fait qu'empirer. Seul le travail permettra de trouver une porte de sortie. Plus globalement, j'ai eu la chance d'être homme de terrain lors de la victoire parisienne à Toulouse (0-2) et Edel avait été déterminant ce soir-là. Je le trouve assez complet. Si depuis le début de la saison le PSG est aussi bien classé, il le doit aussi à Edel. La pression de Coupet ? C'est un jeu des médias, mais Kombouaré a pris sa décision. Il a ses raisons et il doit s'appuyer sur ce qu'il voit à l'entraînement. Il ne faut pas tout remettre en question après ce genre de bévue. A lui de rebondir très vite."