Au lendemain de l'incident, le principal concerné s'excusait sur le site du club marseillais. "Je veux m'excuser pour ce que j'ai pu chanter au micro du stade de France samedi soir. Tous mes partenaires m'ont dit que ce n'était pas bien d'avoir fait ça, que cela leur faisait mal au cœur. Moi aussi, maintenant, je me sens mal d'avoir fait cela. J'étais euphorique, nous venions de gagner et nous chantions, c'était la fête... Je m'excuse encore une fois."
Si ce dernier pensait que cela suffirait à faire retomber la pression, c'était sans compter sur le pugnacité de Robin Leproux. "Je suis consterné et affligé. Dans le contexte d'opposition que je voulais uniquement sportif entre les deux clubs, ce n'est franchement pas intelligent. J'ai téléphoné à Jean-Claude Dassier ce matin pour lui demander des excuses et une position du club. Il ne faut pas mettre la poussière sous la moquette, mais immédiatement réagir. Ce qui s'est passé hier soir est extrêmement grave. Attendons de voir ce que va faire la Ligue, mais j'attends avant tout les excuses du club et du joueur", annonçait le président parisien sur le site officiel du PSG.
La réponse de son homologue sudiste n'a pas tardé à arriver, via OM.net. "Je vais faire ce qu'il faut auprès de Robin Leproux mardi. Il ne faut pas non plus tirer trop sur la ficelle. Quand on connaît Taye, on sait que c'est un bon gars. Le stade a été exemplaire, il y avait 40.000 supporters, et pas le moindre problème. Il ne s'est juste pas rendu compte, et je ne suis évidemment pas d'accord avec ça, mais il ne faut pas non plus s'acharner", argumentait l'ancien de TF1, avant de se plaindre de l'attitude de la partie adverse. "Je ne voudrais pas non plus que notre camarade Leproux en fasse trop. On regrette, on condamne, on s'excuse. J'ai l'impression qu'il appelle quasiment à une suspension jusqu'à la fin du championnat. En plus, personne ne l'a entendu. C'était quasiment incompréhensible. Il y a pire dans certaines tribunes."
Voyant ses paroles dépasser médiatiquement le sacre de Marseille aux dépens de Montpellier, le défenseur nigérian a réitéré ses excuses ce matin, cette fois-ci devant la presse. "Je m'excuse auprès de tous les Parisiens et de tous ceux que mes paroles ont pu choquer. J'ai beaucoup de respect pour les Parisiens. J'ai été pris par l'ambiance : on était comme chez nous au Vélodrome. J'étais content, on venait de gagner la Coupe, les supporters chantaient et je me suis mis à chanter avec eux. L'ambiance après la victoire, c'était comme au Vélodrome. Les supporters étaient très contents et j'ai chanté avec eux."
Si ces propos peuvent être sincères, le motif trouvé par le coupable pour se justifier est pour le moins surprenant, surtout quand on sait qu'il s'agit là d'une récidive, le latéral ayant utilisé le même chant lors de la conquête du titre par son équipe la saison dernière. "Je n'ai pas compris les paroles. C'était ce que les supporters chantaient. J'ai chanté cinq minutes avec eux. Je ne connaissais pas autre chose. Encore une fois, je m'excuse. Il y a de grands messieurs à Paris et ailleurs, je le sais, et j'ai toujours eu du respect pour eux", s'est-il expliqué.
Quoi qu'il en soit, la LFP a fait savoir via un communiqué sur son site officiel qu'elle ouvrait une enquête à propos du comportement de Taiwo, lequel pourrait être suspendu par le Conseil National de l'Ethique.