Alors que beaucoup de rumeurs circulent pour des arrivées éventuelles au PSG, Alain Roche a rappelé qu'il fallait se méfier de ce qu'on entendait. "Il faut se méfier des noms (Diarra, Payet, Gameiro, Hamouma, ndlr) qui circulent, il y en a d'autres qui ont du talent et on n'est pas les seuls à s'intéresser aux bons joueurs du championnat. Ce qui est bien, c'est qu'avec les résultats positifs, c'est plus facile de convaincre."
Pour ne pas rééditer les erreurs du passé, Paris se penche essentiellement sur des joueurs évoluant en France. "On veut limiter les risques en se focalisant sur des joueurs qu'on connaît bien. Si on prend un risque, il doit être modéré en termes financiers", a-t-il souligné.
Depuis plusieurs années, le club de la capitale associe des joueurs d'expérience à des jeunes, ce qui semble porter ses fruits. Le responsable de la cellule de recrutement s'explique sur cette pratique. "Makelele, Giuly et Coupet nous ont beaucoup aidés et ils ont pris une part prépondérante dans l'éclosion de certains. Ils sont revenus en France avec un état d'esprit exceptionnel. On a besoin de joueurs de cette dimension, mais ce n'est pas facile à trouver car ils sont souvent dans des gros clubs. Et il ne faut pas qu'ils pensent venir en retraite dorée."
Connu pour avoir effectué des coups ratés au mercato, le PSG est, désormais, plus attentif sur les facteurs humains. "On s'intéresse beaucoup à la personnalité. Je me fie beaucoup aux déclarations, on arrive à déceler les traits de la mentalité. Un joueur qui balance sur ses coéquipiers, il y a peu de chances qu'on le prenne... A Paris, la tranquillité du vestiaire est déterminante. C'est un bonheur de voir qu'il y a moins d'indiscrétions, ça veut dire qu'on ne s'est pas trompé sur les personnes. On a affaire à des mecs sains et intelligents", a-t-il précisé, avant de donner son sentiment sur le comportement de Payet l'hiver dernier. "Il a peut-être eu un sentiment humain de se dire que le train ne passe qu'une fois. Moi, je ne pense pas que ce soit un garçon avec un mauvais état d'esprit."
Si les Parisiens réussissent une belle saison, Roche ne veut surtout pas s'enflammer et attend la fin du championnat pour y voir plus clair. "L'incertitude est d'abord sportive. A la fin du championnat, ce sera plus clair et l'enveloppe sera déterminée par l'actionnaire. Avec le président et l'entraîneur, on a défini nos priorités, nous avons progressé et nous devons avoir une plus grande ambition la saison prochaine. On sait ce qu'on veut faire et ce que l'on doit éviter. Mais même si on finit troisièmes, il ne faudra pas se précipiter. Vu le contexte financier, le mercato sera compliqué pour tout le monde", a-t-il relaté.
Cela dit, l'ancien défenseur remarque une vraie progression dans la capitale, qui pourrait permettre de viser haut. "On a franchi un cap face à Lyon en remportant enfin un match qui nous a fait basculer du bon côté (1-0). On nous a assez reproché jusque-là de ne pas en être capables. Il ne faut pas s'enflammer, mais si on est sérieux, on peut faire quelque chose."
Pour terminer, l'ex-Bordelais s'est exprimé sur la récente réussite du centre de formation du PSG. "La création du centre de préformation a tout changé. Avant, on prenait des joueurs à 15 ou 16 ans et les meilleurs étaient déjà partis ailleurs. Bertrand Reuzeau (directeur de la formation) et Pierre Reynaud (recruteur au centre de formation) font un boulot incroyable, on a des partenariats avec des clubs franciliens. On devient un concurrent crédible aux autres centres et les parents gardent leurs enfants près d'eux. Sortir un Chantôme ou un Sakho toutes les deux saisons serait la meilleure image de marque qu'on pourrait donner au football francilien", a-t-il conclu, plein d'espoir.