Claude Makelele espère disputer son dernier match avec le PSG dimanche soir à Saint-Etienne. Au club depuis trois saisons, le milieu de terrain international français (71 sélections) est gêné par sa hanche mais fait partie du groupe qui se déplace dans le Forez. Le dernier défi pour "Make" est de qualifier le PSG au tour préliminaire de la C1. Pour cela, il faut battre l'ASSE et espérer dans le même temps une contre-performance de l'OL à Monaco.
Celui qui a dit non à Raymond
Le départ du capitaine parisien marque peut-être la fin d'une époque. Le disciple de Jean-Claude Suaudeau, à l'école nantaise des 90's, sera très dur à remplacer, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Il pourrait accepter une reconversion au sein du club, comme le prévoit une clause de son contrat signé en 2008. A moins qu'il ne souhaite poursuivre sa route dans un championnat mineur mais rémunérateur (Golfe Persique ?).
Au moment de signer dans la capitale, Makelele était présenté par les mauvaises langues comme un joueur en pré-retraite. Mais le natif de Kinshasa a parfaitement assumé son rôle de capitaine dans un club qui a manqué de peu la rétrogradation en 2008. S'il n'a plus le même rendement qu'à l'époque où il évoluait au Real Madrid (2000-2003, et une C1 en poche) et à Chelsea (2003-2008), le milieu récupérateur a montré qu'il n'avait rien perdu de sa rage de vaincre.
Attentif aux performances du finaliste du Mondial-2006, Raymond Domenech n'a jamais réellement rompu les liens avec Makelele. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France, à la recherche d'un leader incontesté, lui a même demandé de sortir de sa retraite internationale en vue du Mondial-2010. "Claude le Sage", alors âgé de 37 ans, avait préféré décliner la proposition, évitant ainsi toute implication dans l'épisode de la grève du bus à Knysna.
Un personnage influent
Dès ses débuts au FC Nantes (1991-1997), Makelele s'est imposé comme le patron de l'entre-jeu. Puis le joueur, passé par Marseille (1997-1998) et le Celta Vigo (1998-2000), s'est affirmé comme un personnage influent en coulisses dans les trois capitales (Madrid, Londres, Paris).
Ces trois dernières saisons, il s'est énormément investi pour redorer l'image du club de son cœur, vainqueur de la Coupe de France en 2010. "J'ai passé trois saisons exceptionnelles, a-t-il avoué samedi. On a su grandir ensemble, c'était mon objectif. J'espère qu'il y aura une continuité. Il faut tout faire pour que ce club retrouve sa grandeur. On a produit du beau jeu et c'est bien que le public du Parc ait pu retrouver du football."
Comme disait l'écrivain français Jules Renard : "la modestie va bien aux grands hommes". Merci Claude.
