Equipe du PSG : Edel – Jallet, Armand, Sakho, Tiéné – Giuly (Sessegnon, 75e), Chantôme, Makelele (cap.), Nenê – Erding (Bodmer, 76e), Hoarau (Luyindula, 68e).
Paris est à ce moment-là en reconstruction. Mais le début de cette saison est encourageant et a été à peine terni par une défaite à domicile face à Auxerre (2-3) la semaine précédant ce déplacement à Montpellier. Avant la double réception de Dortmund, en Ligue Europa, et de Marseille, en Ligue 1, le PSG doit bien négocier ce déplacement à la Mosson. Malgré une belle occasion pour Estrada, symbolisant la meilleure entame des locaux, les Parisiens ouvraient la marque sur un corner de Nenê repris par ce renard de Giuly (0-1, 37e).
La réaction héraultaise était toutefois pressante. Après un poteau trouvé par Giroud (39e), Estrada égalisait sur une frappe pure du gauche (1-1, 42e). Rattrapé avant la pause, Paris se montrait cependant supérieur en seconde période. Mais manquait cruellement de réalisme devant le gâchis d'Erding (48e), et surtout de Hoarau (56e), le Réunionnais trouvant également le poteau sur une tête alors qu'il avait le but ouvert (67e). Sorti dans la foulée par l'entraîneur de l'époque, Antoine Kombouaré, l'attaquant parisien sera très touché mentalement et essuiera quelques larmes sur le banc. Erding, sorti également un peu plus tard, n'en mènera pas large non plus. Les deux hommes auront l'occasion de se racheter. Vivement critiqués suite à cette rencontre, ils seront les deux buteurs du succès face à l'OM, une semaine plus tard en championnat (2-1)...
Equipe du PSG : Sirigu – Ceará (cap.), Lugano, Camara, Tiéné – Bodmer (Sissoko, 71e), Matuidi – Ménez, Pastore (Armand, 85e), Nenê – Gameiro (Erding, 68e).
Nous sommes alors au début de l'ère Qatarie. Et après un début poussif, Paris semble monter en puissance. Ce match à Montpellier le confirmera. Plus justes techniquement, les Parisiens allaient faire la différence en fin de première période. Un bon décalage de Pastore trouvait d'abord Nenê, auteur d'un centre parfait pour la reprise victorieuse de Gameiro (0-1, 39e). Puis, le bijou de la soirée. Suite à un joli renversement de jeu de Tiéné, Pastore est servi à droite de la surface. L'Argentin, sans contrôle, exécute une merveille de volée croisée qui vient tromper Jourdren et assommer Montpellier (0-2, 43e). Traversant une belle période, «El Flaco» a pris le risque de cette jolie reprise. Il conclura la marque en seconde période en profitant d'une hésitation de Jourdren sur une nouvelle ouverture de Tiéné pour devancer le portier adverse et glisser la balle au fond (0-3, 80e). Une défaite qui n'assommera pas totalement Montpellier cependant. Car à la fin de cette saison, ce sont bien les Héraultais qui finiront champions de France devant le PSG...
Equipe du PSG : Sirigu – Van der Wiel, T. Silva, Sakho (cap.), Maxwell – Verratti (Chantôme, 55e), T. Motta (Gameiro, 76e), Matuidi – Ménez, Hoarau (Alex, 12e), Lavezzi.
Paris retrouvait alors son bourreau, qui l'a privé de titre quelques mois auparavant. Sans Ibrahimovic, suspendu, le PSG s'avançait avec Hoarau en pointe. Mais le Réunionnais n'allait pas jouer longtemps. Bien pris en début de partie, les Parisiens subissaient un coup du sort lorsque Sakho se faisait expulser pour un tirage de maillot sur l'ancien Parisien Charbonnier, qui filait au but (10e). Expulsion sévère puisque l'attaquant héraultais était parvenu à frapper. Après la rencontre, Leonardo aura une colère mémorable au micro de Canal + et s'insurgera contre la décision arbitrale. Un premier acte qui en suivra d'autres durant cette saison.
Hoarau devait alors céder sa place à Alex et Paris faisait front en infériorité numérique. Mieux, le club de la capitale trouvait la faille sur un superbe contre lancé de sa propre surface. Servi par Ménez à l'entrée de la surface côté gauche, Maxwell exécutait une merveille de frappe lobée qui surprenait complètement Jourdren (0-1, 37e). Un très beau but signé du latéral gauche parisien. Mais Paris finissait par craquer à l'heure de jeu suite à une perte de balle inhabituelle de Matuidi. Cabella récupérait et ajustait Sirigu d'un tir croisé du gauche (1-1, 60e). Le match devenait intense et Belhanda quittait à son tour ses partenaires suite à une main volontaire et un deuxième jaune (65e). Plus rien ne sera marqué malgré une grosse occasion pour Gameiro, bien lancé par Lavezzi mais trop lent dans la surface (87e).